Loi martiale en Corée du Sud : l’ex-ministre de la Défense tente de se suicider en détention

FILE PHOTO: South Korean Defense Minister Kim Yong-hyun attends a joint press conference during a 2+2 meeting, at the State Department in Washington, U.S., October 31, 2024. REUTERS/Leah Millis//File Photo

Kim Yong-hyun, en poste pendant l’éphémère loi martiale d’il y a une semaine, a tenté de se donner la mort alors qu’il se trouvait en détention à Séoul et allait être formellement arrêté, ont annoncé les autorités ce mercredi 11 décembre.

L’ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun, en poste pendant l’éphémère loi martiale d’il y a une semaine en Corée du Sud, a essayé de se suicider en détention, a déclaré ce mercredi 11 décembre un responsable du service pénitentiaire. L’ancien ministre a essayé de se pendre mardi soir peu avant minuit, au centre de détention de Dongbu, à Séoul.

Ce geste a eu lieu seulement quelques minutes avant l’annonce de son arrestation formelle permise par la délivrance d’un mandat d’arrêt contre lui.

Des surveillants sont intervenus «et quand ils ont ouvert la porte, il a immédiatement abandonné sa tentative», a ajouté le responsable pénitentiaire. «Les résultats de l’examen médical montrent que l’état de santé du détenu est bon, sans rien d’anormal, et qu’il vit actuellement une vie normale dans le centre», a assuré le ministère de la Justice. L’ex-ministre est actuellement sous protection.

«Abus de pouvoir» contre «entière responsabilité»
Accusé d’avoir joué un rôle «crucial lors d’une rébellion» et commis un «abus de pouvoir pour entraver l’exercice de droits», Kim Yong-hyun était déjà en détention depuis dimanche mais un mandat était nécessaire pour la prolonger.

Kim Yong-hyun, en fonction au moment de ce coup de force, avait démissionné jeudi et était détenu depuis dimanche. Il avait présenté ses excuses mardi, affirmant par la voix de ses avocats que «l’entière responsabilité de la situation» ne reposait que sur lui. Il a par ailleurs certifié que ses subordonnés avaient «simplement suivi [ses] ordres et effectué les tâches qui leur étaient assignées».

La Corée du Sud est plongée dans le chaos politique depuis la tentative manquée du président Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre.

Il avait été obligé de l’abroger à peine six heures plus tard sous la pression du Parlement, pourtant investi par des soldats, et de la rue.

La police sud-coréenne a par ailleurs tenté ce mercredi matin de perquisitionner le bureau présidentiel où se trouve le chef de l’Etat. Mais les forces de l’ordre ont déclaré être «empêchées» par les gardes de sécurité du complexe présidentiel. «La perquisition du complexe présidentiel a commencé et nous avons accédé à son bureau des services civils.

Cependant, nous sommes actuellement dans l’impossibilité d’entrer dans le bâtiment principal en raison de restrictions d’accès imposées par les officiers de sécurité présidentiels», a déclaré un porte-parole.

L’impopulaire président Yoon, 63 ans, a depuis échappé de peu à une motion de destitution soumise au vote de l’Assemblée nationale, sauvé par son parti. Mais l’opposition a prévu de retenter le coup samedi. Sous le coup d’une enquête pour «rébellion», le chef de l’Etat a interdiction de quitter le territoire.

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