« Il est profondément malheureux », affirme Me Pierre-Alexis Blevin au sujet de son client.
Le suspect de 21 ans, qui a hébergé Morgane, âgée de 13 ans, pendant les deux semaines de sa disparition, a été mis en examen et écroué pour « viol » et « soustraction » de mineure, a annoncé ce jeudi le procureur de Saint-Brieuc Nicolas Heitz. Le jeune homme a été mis en examen pour « soustraction sans fraude ni violence d’un enfant mineur » et « viol commis sur un mineur de moins de 15 ans par un majeur avec une différence d’âge d’au moins cinq ans », précise M. Heitz dans un communiqué.
Le jeune homme a reconnu lors d’une quatrième audition en garde à vue « avoir eu une relation sexuelle avec Morgane […] à une reprise et consentie selon lui », a indiqué le procureur. Dans un premier temps, le suspect et l’adolescente qui se sont rencontrés sur Snapchat, avaient nié avoir eu une relation sexuelle.
Appel
Ce vendredi matin, l’avocat du suspect, est revenu sur cette affaire au micro de BFM TV : « Il a reconnu une relation sexuelle consentie et je pense que compte tenu du fait qu’elle soit consentie, il n’avait pas pris conscience au moment des faits de la gravité de ces derniers […] Il a conscience aujourd’hui de ses actes et de la différence d’âge et il est profondément malheureux », affirme Me Pierre-Alexis Blevin, avocat du suspect.
Un avocat qui a fait appel de la mesure de détention provisoire.
Morgane, 13 ans, a été retrouvée mardi matin à Coutances (Manche), deux semaines après sa disparition de la commune de Pabu (Côtes-d’Armor) où vit sa famille. Le jeune homme, qui l’hébergeait, a été interpellé au même moment sur son lieu de travail. Elle ne présentait « aucune lésion » ni « aucune blessure », avait fait savoir mercredi le procureur de Saint-Brieuc au cours d’une conférence de presse.
Selon les déclarations du jeune homme rapportées par le magistrat, Morgane, rencontrée sur le réseau social Snapchat trois mois auparavant, l’avait contacté le dimanche 24 novembre, lui faisant partie d’une altercation avec ses parents et « d’intentions suicidaires ». L’élève de 4e s’était disputée avec ses parents au sujet de son usage des réseaux sociaux.
Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM.
Tôt le lendemain, le suspect était venu la chercher en voiture pour la conduire au foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, ville du département de la Manche, située à quelque 200 km de la commune d’origine de l’adolescente, où il résidait.
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