Deux entraîneurs de basket d’un lycée de Géorgie, aux Etats-Unis, sont accusés du meurtre de l’une des joueuses de l’équipe, âgée de 16 ans.
Imani Belle avait 16 ans. L’adolescente est morte le 13 août 2019 dans son lycée du comté de Clayton, en Géorgie, aux Etats-Unis. La jeune fille, star de l’équipe de basket, jouait dehors sous une forte chaleur. D’après les documents de justice, elle aurait dit à ses deux entraîneurs qu’elle avait trop chaud et ne se sentait pas bien. Mais au lieu de lui dire de faire une pause, ils auraient forcé la jeune fille à courir encore, notamment dans les escaliers. Larosa Maria Walker-Asekere et Dwight Broom Palmer, les deux coachs mis en cause, sont désormais accuses de meurtre au second degré, a annoncé la justice lundi après la décision d’un grand jury.
Les deux exerçaient à l’époque à l’Elite Scholars Academy où Imani était élève – l’une des meilleures, «une bonne petite» qui aimait la danse et aider les autres à l’église. Après son entraînement intense, l’adolescente a fini par mourir quelques heures plus tard, rapporte le «Atlanta Journal-Constitution». L’enquête a révélé qu’il faisait ce jour-là 41 degrés et que la règlementation du service de l’Education du district imposait de stopper toute activité extérieure au-delà de 35 degrés. Les procureurs estiment donc que les deux accusés ont tué Imani en «faisant suivre aux élèves sportifs un entraînement sous une chaleur dangereuse, provoquant la mort d’Imani Bell d’hyperthermie et d’une rhabdomyolyse».
Elle n’avait pas de problèmes de santé
Les avocats de Larosa Maria Walker-Asekere ont de leur côté répondu en indiquant que leur cliente «effectuait son premier jour en tant que coach de l’équipe féminine et qu’elle était sous la direction du directeur sportif du lycée». «L’entraîneure assistante a vu qu’Imani n’était pas bien et qu’il faisait chaud et n’a pas mis fin à la séance», a rétorqué Justin Miller, qui représente les parents de l’adolescente. Les parents d’Imani Bell ont porté plainte pour mort injustifiée contre l’école (les entraîneurs, le principal, l’assistant du principal, le directeur sportif, les entraîneurs assistants, les employés du district). «En raison de la chaleur et de l’humidité extrêmes à l’extérieur, Imani a commencé à ressentir des signes précoces de maladie et avait visiblement du mal à effectuer physiquement les exercices en plein air que les défendeurs lui avaient demandé d’effectuer. Les accusés ont observé qu’Imani présentait des signes précoces de maladie pendant l’entraînement en plein air, mais ont néanmoins ordonné à Imani de continuer à effectuer les exercices avec son équipe et ont demandé à Imani de monter les marches du stade», est-il écrit dans la plainte. Les parents rappellent par ailleurs dans ce document que leur fille n’avait aucun problème de santé.
Source: parismatch