« STOP FRAUDE »•Pour lutter contre la fraude, six opérateurs de transports en commun vont pouvoir vérifier l’adresse des personnes sans titre de transport
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Le dispositif « Stop Fraude » permettra de vérifier les adresses en fin de journée, avec un accès aux fichiers fiscaux, tandis qu’une proposition de loi envisage la vérification en temps réel lors des contrôles.
- Selon l’UTPF, « la fraude est un fléau qui diminue fortement les capacités des collectivités et des opérateurs de transport public en matière de renouvellement du matériel, d’offre de transport, et de confort du voyage ».
Le dispositif « validé par la Cnil », le gendarme de la protection des données personnelles, et baptisé « Stop Fraude », permettra aux sociétés de transport de vérifier « en fin de journée » l’adresse donnée par les contrevenants au moment où l’amende a été notifiée par le contrôleur.
Dans l’immédiat, les contrôleurs ne pourront pas vérifier l’adresse du contrevenant pendant le contrôle même, mais cette possibilité figure dans la proposition de loi pour le « renforcement de la sûreté dans les transports », déposée par le sénateur (LR) des Alpes-Maritimes Philippe Tabarot, devenu ministre des Transports, relève l’UTPF.
Six entreprises, celles qui ont financé le dispositif, vont le lancer dès ce mercredi : SNCF, RATP, Keolis, Transdev, RTM (réseau de transport en commun de Marseille) et Tisséo (le réseau de Toulouse), a précisé une représentante de l’UTPF. Les autres réseaux pourront à leur tour l’adopter d’ici trois mois. L’UTPF regroupe quelque 150 opérateurs de réseaux urbains au total.
Améliorer le taux de recouvrement
Les modalités de cette nouvelle prérogative ont été détaillées dans un décret publié le 3 décembre. Il prévoit que le système, élaboré et géré par l’Imprimerie nationale, a accès aux fichiers de la direction générale des finances publiques (DGFiP), afin de faire ressortir la bonne adresse fiscale, à condition que la personne ait donné sa vraie identité. Le dispositif vise à réduire les risques que l’amende ne se perde.
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Selon l’UTPF, la moitié des 700 millions d’euros d’amendes non recouvrées est supportée par la SNCF, et l’autre moitié est partagée entre la RATP et les autres réseaux de transport urbain. Le montant de la fraude à la RATP s’élève à 171 millions d’euros par an.
« La fraude est un fléau qui diminue fortement les capacités des collectivités et des opérateurs de transport public en matière de renouvellement du matériel, d’offre de transport, et de confort du voyage », fait valoir le syndicat professionnel.
afp