Ancienne gloire du football brésilien du début du 21e siècle, Robinho est dans la tourmente. Retraité depuis 2020 et une dernière expérience du côté de Santos, l’ancien attaquant aux 100 capes (28 buts) avec les Auriverdes purge actuellement en prison une peine pour un viol commis en 2013. Désormais, sa nouvelle vie se passe derrière les barreaux.
Grand talent du football brésilien, Robinho n’a pas eu une carrière à la hauteur de son talent. Il fut vite révélé du côté de Santos avant d’aller du côté du Real Madrid où son passage sera assez mitigé. Passé ensuite par Manchester City et l’AC Milan avant de tenter des expériences exotiques (Guangzhou Evergrande, Sivasspor et Istanbul Basaksehir), il a finalement raccroché les crampons à 36 ans avec Santos en 2020 après avoir notamment remporté 2 Liga, 1 Serie A et la Copa América 2007.
Profitant de sa retraite un temps, Robinho a pourtant été rattrapé par des ennuis judiciaires très graves.
En effet, en 2013, il a commis un viol sur une femme de 23 ans dans une boîte de nuit milanaise et a été condamné à une peine de neuf ans de prison. Profitant de son statut de citoyen brésilien qui lui a permis d’éviter l’extradition, il a finalement été rattrapé par un mandat d’arrêt international et donc arrêté par la police brésilienne en mars dernier..
Depuis, le joueur purge sa peine du côté la prison de Tremembé, à 150 kilomètres de São Paulo.
En isolement pendant une dizaine de jours, il est désormais dans une cellule de 8 mètres carrés avec un codétenu. Il dispose d’un lit simple, d’un lavabo, de toilettes et d’une minuscule fenêtre avec des barreaux. Pouvant pratiquer des activités sportives, dont le football, il travaille en fabriquant du mobilier et est régulièrement soumis à des tests psychologiques.
Un quotidien bien différent des strass et des paillettes qu’il a connues quand il était footballeur.
«Il est difficile de dire s’il apprécie ou non, mais cela l’aide à passer le temps. Robinho garde la tête baissée et avance calmement. Il est un détenu exemplaire et n’a pas eu de problèmes avec les autres prisonniers», avait d’ailleurs déclaré son avocat Mário Vale.
Tinder et une prison de star
Placé dans le pénitencier de Tremembé qui est connu comme la « prison des célébrités », Robinho se retrouve avec l’homme politique Luiz Estevao (coupable de corruption) ou le journaliste Antonio Marcos Pimenta das Neves (coupable de meurtre sur sa petite amie) mais aussi des meurtriers connus au Brésil comme Alexandre Nardoni, Cristian Cravinhos, Roger Abdelmassih et Lindemberg Alves comme le rapporte Marca.
Dans un livre, le journaliste Ullissess Campbell avait révélé que les détenus de cette prison avaient d’ailleurs créé un équivalent à Tinder avec des prisonniers d’un module situé à 5 kilomètres.
Ainsi, le système mis en place permettait aux prisonniers d’envoyer des photos grâce aux visites et des lettres personnelles lues à haute voix par le personnel de sécurité. Deux meurtriers avaient d’ailleurs démarré une idylle, Vinícius Nunes, qui avait tué son frère, et Jaqueline Moraes, qui a poignardé 56 fois son mari afin de le tuer.
Ils ont démarré une relation jusqu’à ce que ce dernier découvre qu’elle était « plus grosse et plus ridée que sur ses photos ».
S’adaptant à cet environnement depuis un peu moins d’un an, Robinho a encore un peu plus de huit ans à purger. Durant les fêtes de fin d’année, il avait demandé à sortir pour passer du temps avec sa femme Vivian, mais cela a été refusé par les services pénitentiaires. Robinho, va devoir accepter cette nouvelle vie et purger son crime.
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