« Qu’allons-nous faire si l’eau ne cesse de monter ? » Cette question est dans tous les esprits des riverains du lac Tanganyika au Burundi : les propriétaires de maisons, les entrepreneurs et les ouvriers du bâtiment, les agriculteurs, les vendeurs du marché, les écoliers, les navetteurs et, bien sûr, les travailleurs humanitaires et les acteurs du développement.
A pied avec quelques affaires, des habitants d’une partie de la capitale Burundaise Bujumbara doivent fuir leur quartier englouti par les crues. Une partie de la ville est désormais submergée par la montée des eaux. Les habitants se construisent des habitations de fortune loin de la catastrophe et les enfants sont en partie déscolarises. Des champs entiers de cultures ont été détruits. Outre le Burundi, le lac est bordé par la RDC, la Tanzanie et la Zambie.
« D’après nos rapports, la montée significative des eaux du lac a été signalée en 2020. Son niveau avoisine les 793 mètres et c’est quelque chose qui n’avait pas été observé depuis 2013. On peut largement attribuer ça à l’augmentation des précipitations dans la région. L’avenir sera probablement plus dur si aucune mesure d’atténuation n’est mise en place ». , détaille Richard Mwita, directeur adjoint du département météorologique du Kenya.
Au cours des deux dernières années, de fortes pluies persistantes, suivies d’inondations, de glissements de terrain et de vents violents, ont fait monter les eaux du lac Tanganyika à des niveaux dangereux, engloutissant des routes entières, des marchés, des cours d’école et des églises. Bienvenues dans un premier temps, les pluies diluviennes ont rapidement commencé à semer le chaos dans la vie et les moyens de subsistance des habitants du Burundi et dans toute la sous-région. Le deuxième lac le plus profond du monde – et 600 km de large à ses points les plus longs – est partagé entre le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et la République démocratique du Congo – et aucun pays n’a été épargné par la dévastation.
D’après données de l’Organisation Internationale des Migrations, on comptait 127 775 personnes déplacées à l’intérieur du Burundi en mai 2021. Le changement climatique et la déforestation dans les hautes terres aggravent le phénomène. L’enjeu est majeur pour plusieurs pays d’Afrique.
Le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables aux changements climatiques, et il est aussi l’un des moins bien préparés à les combattre en raison de la gravité exceptionnelle des risques naturels. En mai 2021, le pays comptait 127.775 déplacés internes, dont 54% de femmes. Environ 85% de ces déplacements ont eu lieu en raison de catastrophes.
Il n’est guère réconfortant de constater que la réponse d’urgence du pays souffre d’un sous-financement chronique. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seuls 17% des 194,7 millions de dollars nécessaires pour le Plan de réponse humanitaire du Burundi 2021 ont été réunis. Peu de fonds supplémentaires ont été affectés au Plan de réponse à la crise au Burundi 2021 récemment publié par l’OIM.
Source: lejournal.africa
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