Le MV Sounion, qui transporte un million de barils de pétrole brut, a été heurté puis saboté à l’explosif par les Houthis dans le cadre de leur campagne de soutien au Hamas dans sa guerre contre Israël à Gaza. Son déversement aurait été « quatre fois plus important » que celui de l’Exxon Valdez.
Un pétrolier qui a brûlé pendant des semaines dans la mer Rouge après avoir été attaqué par les rebelles houthis au Yémen, au risque d’une fuite massive de pétrole, a été récupéré, a déclaré une société de sauvetage.
Le pétrolier MV Sounion, qui transportait un million de barils de pétrole brut, était en passe de devenir une catastrophe dans cette voie d’eau essentielle après avoir été heurté puis saboté à l’aide d’explosifs par les Houthis dans le cadre de leur campagne de solidarité avec le Hamas au sujet de la guerre à Gaza.
Il a fallu des mois aux sauveteurs pour remorquer le Sounion, éteindre les incendies et décharger le reste du pétrole brut.
Le département d’État américain avait prévenu qu’un déversement du Sounion aurait été « quatre fois plus important que la catastrophe de l’Exxon Valdez » en 1989 au large de l’Alaska.
Les Houthis, qui tiennent la capitale du Yémen, Sanaa, depuis plus de dix ans et qui luttent contre une coalition dirigée par l’Arabie saoudite soutenant le gouvernement en exil du pays, n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Le 21 août, les Houthis ont attaqué le pétrolier battant pavillon grec avec des armes légères, des projectiles et un drone.
Update on the MV SOUNION salvage status
The salvage of the MV SOUNION is a complex operation and consists of various phases.
The tug boats have successfully connected to the vessel and the towing of the MV SOUNION to a safe location is in progress.
By providing protection to… pic.twitter.com/FX47QOsJLq
— EUNAVFOR ASPIDES (@EUNAVFORASPIDES) September 15, 2024
Un destroyer français opérant dans le cadre de l’opération Aspides de l’Union européenne a secouru l’équipage composé de 25 Philippins et Russes, ainsi que de quatre agents de sécurité privés, après qu’ils eurent abandonné le navire et les a emmenés à Djibouti voisine.
Les Houthis ont ensuite diffusé des images montrant qu’ils avaient placé des explosifs à bord du navire et qu’ils les avaient allumés dans une vidéo de propagande, ce que les rebelles avaient déjà fait par le passé.
Les rebelles ont pris pour cible une centaine de navires marchands à l’aide de missiles et de drones depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
Ils se sont emparés d’un navire et en ont coulé deux au cours de cette campagne qui a également tué quatre marins.
D’autres missiles et drones ont été interceptés par une coalition dirigée par les États-Unis en mer Rouge ou n’ont pas atteint leurs cibles, qui comprenaient également des navires militaires occidentaux.
Les rebelles affirment qu’ils ciblent des navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni pour forcer la fin de la campagne israélienne contre le Hamas à Gaza.
Mais les Houthis ont continué à lancer des drones et des missiles en direction d’Israël.
Par ailleurs, l’armée israélienne a déclaré vendredi avoir de nouveau frappé ce qu’elle appelle des infrastructures militaires houthies au Yémen, notamment la centrale électrique de Hizaz et les ports d’al-Hodeïda et de Ras Isa, sur la côte ouest.
Les médias contrôlés par les Houthis ont fait état de la mort d’un ouvrier et de six autres personnes blessées dans le port de Ras Isa, un jour après que les Houthis, soutenus par l’Iran, ont tiré des drones sur Israël.
euronews