Gérard Depardieu ne baisse pas les bras face aux nombreuses accusations qui pèsent sur ses épaules. Ce jeudi, la cour d’appel de Paris examinera deux recours déposés par l’acteur, qui conteste des éléments cruciaux d’une enquête pour viols et agressions sexuelles dont il fait l’objet depuis 2018.
Une nouvelle étape dans une affaire déjà très médiatisée.
Déterminé à faire entendre sa version des faits, Gérard Depardieu revient sous les projecteurs judiciaires.
Mis en examen en août 2018 pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, alors âgée de 19 ans et lui de 69, l’acteur a déposé deux nouveaux recours devant la cour d’appel de Paris. Selon une source proche du dossier, ces requêtes visent à contester certains témoignages et éléments médiatiques qui, selon sa défense, entacheraient l’objectivité de l’enquête. Pour rappel, l’acteur de 75 ans nie catégoriquement les accusations portées contre lui.
“Il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter”, ce témoignage que Gérard Depardieu tente de faire effacer
Le premier recours déposé par la défense de Gérard Depardieu cible un témoignage relayé par le site d’investigation Mediapart. Une figurante, vivant à l’étranger, y avait raconté un incident datant de 2014 sur le tournage de Big House, de Jean-Emmanuel Godart.
Selon ses propos, en décembre 2014, “sans prévenir, Gérard Depardieu a mis sa main sous ma robe” et aurait tenté de l’agresser sexuellement. “Il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter […]. Si je ne l’avais pas arrêté, il aurait réussi”, avait-elle affirmé. L’objectif de Gérard Depardieu en contestant ce témoignage ? Le faire qualifier d’irrecevable aux yeux de l’enquête.
Gérard Depardieu conteste les images du Complément d’enquête à son sujet
La seconde requête déposée par Gérard Depardieu concerne les rushes d’une émission de France Télévisions, Complément d’enquête, diffusée en 2023. L’épisode en question avait provoqué un tollé après la diffusion de propos misogynes et choquants, attribués à l’acteur.
En particulier, une scène filmée en Corée du Nord en 2018 avait retenu l’attention : alors qu’une petite fille à cheval était visible à l’écran, on entendait Gérard Depardieu lancer : “Si jamais il galope, elle jouit”.
Un discours écœurant que l’acteur justifiait par un “montage frauduleux”.
La défense avait demandé à la juge d’instruction chargée de l’affaire des viols de saisir ces rushes pour établir leur authenticité, mais cette dernière s’était opposée à une telle demande, expliquant ne pas pouvoir contraindre France Télévisions à fournir les images. Ce refus a donc été formellement contesté par l’équipe juridique de l’acteur, qui s’appuie sur ces extraits pour démontrer la partialité de certaines accusations.
La bataille juridique de Gérard Depardieu n’a pas fini de faire parler d’elle.
D’autant que les 24 et 25 mars prochain, le comédien fera face à un procès devant le Tribunal de Paris, cette fois pour agressions sexuelles présumées sur le tournage du film Les Volets Verts en 2021.
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