La justice saisie
Quinze députés du Rassemblement national (RN) ont participé aux discussions d’un groupe Facebook dont les membres multiplient les publications racistes, xénophobes et même les appels au meurtre, a révélé le média en ligne Les Jours.
Ces élus d’extrême droite n’ont pas hésité à rester membres du groupe pendant plusieurs années. Neuf d’entre eux ont tenté de discrètement quitter le groupe après avoir été contactés par Les Jours, révèle le média en ligne dans une enquête publiée en décembre dernier.
Le groupe privé, crée en 2015, est baptisé « Rassemblement National (direction 2027 ! ) ».
Quoique sans aucun lien officiel avec le RN, le groupe compte 6 500 membres « dont une grosse centaine sont actifs, militants revendiqués ou farouches sympathisants du parti d’extrême droite », note le média en ligne, indiquant que le groupe « leur sert en toute impunité de déversoir à haines ». Les pages Facebook officielles de sept fédérations locales du parti d’extrême droite sont également membres du groupe.
Dans sa description, on peut d’ailleurs lire : « Groupe réservé aux amoureux de la France qui en ont assez de l’islam et de sa haine envers nous. Groupe soudé, si une personne du groupe est ennuyée par qui que ce soit il y aura des représailles de la part de tout le groupe ».
« Au milieu de messages d’une violence inouïe, les élus partagent l’air de rien leurs actualités politiques. Parfois depuis des années », écrit Les Jours dans son enquête.
Suite à la publication de l’enquête, le député de La France insoumise (LFI) Thomas Portes a annoncé saisir la justice.
« Je saisis ce soir la Procureure de la République de Paris au titre de l’article 40 pour appel au meurtre, provocation à la haine raciale et injures à caractère raciste », a-t-il écrit sur X. Et de poursuivre : « L’extrême-droite et son idéologie raciste doivent être mises hors d’état de nuire ».
AA