Dix personnes se trouvent actuellement en garde à vue dans l’enquête ouverte après l’enlèvement, la séquestration puis la libération de David Balland, cofondateur de l’entreprise de cryptomonnaies Ledger, et de sa compagne, annonce Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris, ce jeudi 23 janvier.
Le couple a été enlevé le mardi 21 janvier au petit matin à son domicile à Vierzon (Cher). Ils ont été séparés et conduits par leurs ravisseurs dans des lieux différents. Les ravisseurs sont entrés en relation avec un autre cofondateur de l’entreprise pour réclamer une rançon. Peu après, les gendarmes ont été avertis de la séquestration du couple.
« Mutilation à la main »
Une première interpellation, et les premières investigations, ont permis d’identifier rapidement le lieu où David Balland était séquestré à Châteauroux (Indre). Le cofondateur de Ledger a été libéré par le GIGN qui a procédé à l’interpellation de deux autres suspects. David Balland a été pris en charge par les secours et hospitalisé après sa libération « en raison d’une mutilation infligée à sa main », rapporte la procureure de la République de Paris.
Selon le général Ghislain Réty, commandant du GIGN, le cofondateur de Ledger était « extrêmement choqué » au moment de sa prise en charge, dit-il à BFMTV ce vendredi. L’opération s’est faite « en souplesse », sans faire de blessés.
Le commandant du GIGN Ghislain Réty a confié le « grand soulagement » de la gendarmerie, après la libération des deux otages.
Dans le cadre de la négociation dirigée par les gendarmes, une partie de la rançon a été versée. La presque totalité de ces cryptomonnaies a été tracée, gelée et saisie. Les investigations, d’abord menées sous l’autorité du parquet de Bourges puis sous l’autorité de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), se poursuivent pour « identifier l’ensemble des acteurs de cette organisation criminelle », rapporte Laure Beccuau.
Une information judiciaire doit être ouverte ce vendredi pour « enlèvement et séquestration en bande organisée avec ordre de remplir une condition accompagnée d’actes de torture ou de barbarie » ainsi que « d’extorsion avec arme ».
Au total, plus de 230 gendarmes ont été engagés sur les opérations. Entre 70 et 80 gendarmes de la région Centre-Val de Loire figurent dans les effectifs, et plus de 90 militaires du GIGN.
bmftv