Le président du conseil présidentiel de transition d’Haïti a qualifié les décisions de Donald Trump, qui consiste à geler les programmes d’aide, expulser les migrants et bloquer l’entrée des réfugiés, de « catastrophiques » pour Haïti.
Selon Leslie Voltaire, ces mesures auront des conséquences dramatiques pour le pays, déjà confronté à une grave crise économique et humanitaire.
Il a exprimé ces préoccupations, samedi, après une réunion avec le pape François au Vatican : Trump a qualifié Haïti de « pays de merde », ce qui laisse penser qu’il ne se souciera pas particulièrement du pays. Le président de la République dominicaine, Luis Abinader, poursuit une politique de rapatriement rapide, renvoyant chaque semaine environ 10 000 Haïtiens.
Par ailleurs, avec l’escalade des violences des gangs, environ 700 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays.
Bien que le Programme alimentaire mondial et l’Organisation internationale pour les migrations apportent leur aide, celle-ci reste insuffisante face à l’ampleur de la crise. Si rien n’est fait, la situation risque de devenir catastrophique.
Environ 200 000 personnes ont été expulsées de force vers Haïti au cours de l’année dernière, principalement en provenance de la République dominicaine. Le président par intérim haïtien et son gouvernement de transition sont responsables de la préparation des élections générales, un objectif qui semble de plus en plus difficile à atteindre dans le contexte actuel de crise politique, économique et sécuritaire.
«Nous devons organiser un référendum sur une nouvelle constitution et aussi les élections à la fin du mois de novembre.
Je dis que nous pouvons organiser les élections parce que nous avons environ huit départements, soit 80 % du pays. Nous pouvons organiser les élections, a tenté de rassurer Leslie Voltaire.
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