La présence de chlorate, un résidu toxique interdit depuis 2009, a été détectée dans des produits de l’embouteilleur Coca-Cola Europacific Partners Belgium. Ce rappel massif concerne des marques comme Coca-Cola, Fanta et Minute Maid. Bien que les risques restent faibles, quelles sont les conséquences d’être exposé à ce composé chimique si l’on boit souvent ces boissons ?
Coca-Cola Europacific Partners Belgium vient de lancer un rappel massif de canettes et de bouteilles en verre consignées à travers l’Europe. En cause, la présence de chlorate. De quoi s’agit-il et quels sont les risques ?
Ce rappel lancé lundi 27 janvier concerne les marques Fuze Tea, Fanta, Minute Maid, Coca Cola, Nalu, Royal Bliss, Sprite et Tropico. L’embouteilleur demande de ne pas consommer ces produits et de les rapporter en point de vente pour être remboursé.
En cause ? Une teneur trop élevée en chlorate. Interdit comme pesticide en 2009, le chlorate peut se retrouver à l’état de résidus dans l’alimentation. « Le chlorate peut être présent dans la nourriture à la suite de l’utilisation d’eau chlorée pour la transformation des aliments ou pour la désinfection des équipements de traitement des aliments », expliquait en 2015 l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Toxique ? À partir de quel seuil ?
Une exposition aiguë, soit un apport élevé sur une seule journée peut, selon l’EFSA, être toxique pour l’humain. « Il peut limiter la capacité du sang à absorber l’oxygène, entraînant ainsi une insuffisance rénale ». Toutefois, une exposition aiguë correspondant à un apport de chlorate de 36 milligrammes par kg de poids corporel par jour, « les estimations les plus élevées de l’exposition alimentaire aiguë pour tous les groupes d’âge étaient inférieures à cet apport sûr ».
Une exposition chronique peut quant à elle bloquer l’absorption de l’iode par la thyroïde.
Une carence en iode peut être à l’origine d’anomalies de la croissance et du développement et de maladie thyroïdienne. Dans ce cas, ce sont principalement les enfants, et ceux notamment qui présentent une carence légère ou modérée en iode qui sont les plus à risque.
Selon un article de 2015, l’EFSA a fixé une dose journalière tolérable (DJT) de 3 microgrammes par kg (µg/kg) de poids corporel par jour pour l’exposition à long terme au chlorate dans les aliments.
« Les estimations les plus élevées de l’exposition chronique pour les nourrissons, les enfants en bas âge et les autres enfants (jusqu’à 10 ans) se situent au-dessus de la DJT, indiquant une préoccupation pour tous les enfants présentant une carence en iode légère ou modérée ».
Toutefois, selon un message du Centre antipoison belge sur X, « le risque pour les consommateurs reste très faible. Si vous avez consommé une petite quantité de ces boissons, il n’y a pas lieu de s’inquiéter ».
futura