Taxe sur les billets d’avion : « La France est à contre-courant », Ryanair menace de réduire ses opérations en France

A Boeing 737 MAX 8-200 from Ryanair lands at Barcelona airport in Barcelona, Spain, on August 7, 2024. (Photo by Joan Valls/Urbanandsport/NurPhoto) (Photo by Urbanandsport / NurPhoto / NurPhoto via AFP)

Le projet de budget de l’Etat prévoit l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe.

Après les aéroports, ce sont les compagnies aériennes qui sont toutes ailes dehors contre le projet de taxation des billets d’avion du gouvernement Bayrou. La compagnie aérienne irlandaise Ryanair envisage de réduire ses opérations dans les aéroports français si la France augmente la taxation sur les billets d’avion comme le prévoit le budget 2025, a mis en garde mercredi son patron Michael O’Leary.

« La France est déjà un pays à forte fiscalité et, par conséquent, si elle augmente encore des taxes déjà élevées, nous réduirons probablement notre capacité » au départ et à destination des aéroports français, a déclaré M. O’Leary lors d’une conférence de presse à Lisbonne.

« La France est à contre-courant », alors que d’autres pays en Europe réduisent les taxes sur l’aviation, a-t-il souligné.

Le projet de budget de l’État prévoit l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe.

800 à 850 millions d’euros à l’État ?
Dévoilé dans le projet de loi de finances du précédent gouvernement, qui en escomptait un milliard d’euros de recettes supplémentaires, le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait plutôt 800 à 850 millions d’euros à l’État, selon un parlementaire.

À l’instar de Ryanair, le secteur aérien français, compagnies comme aéroports, s’élève contre la hausse de sa taxation depuis plusieurs mois, mettant en garde contre une perte de compétitivité et des effets délétères sur l’économie tout entière.

« L’Europe ne deviendra pas plus efficace ou plus compétitive en taxant à outrance les tarifs aériens », a estimé mercredi le responsable de la compagnie irlandaise à bas coûts.

AFP

You may like