La production d’or au Mali a enregistré une chute notable en 2024, avec seulement 51 tonnes produites, soit une baisse de 15 tonnes par rapport à l’année précédente, selon les chiffres du Ministère des Mines. Ce recul marque la première fois en trois ans que le pays n’atteint pas la barre des 60 tonnes.
Cette contre-performance s’explique principalement par une diminution des rendements dans plusieurs mines vieillissantes, où l’exploitation devient de moins en moins rentable. Des sites majeurs, comme celui de Morila, situé au sud de Bamako et désormais contrôlé par l’État, connaissent une baisse significative de leur teneur en or.
Depuis une décennie, bien que la production industrielle d’or ait presque doublé, les réserves aurifères nationales ont chuté de 17 % au cours des deux dernières années.
Face à cette dépendance à l’or, les autorités maliennes semblent vouloir amorcer une politique de diversification économique, avec notamment un soutien croissant à des projets d’exploitation du lithium. Cette stratégie vise à atténuer les risques liés à la mono-production minière.
Les mines de Fekola et Loulo-Gounkoto, exploitées par la société canadienne Barrick Gold, restent les principaux gisements du pays.
Cependant, l’arrêt des opérations décidé par Barrick en janvier 2024, en raison de tensions avec les autorités locales, pourrait aggraver la baisse de production cette année.
Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, devra relever d’importants défis pour maintenir sa place sur le marché des ressources minières tout en diversifiant son économie.
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