Madagascar: La mortalité maternelle et infantile en baisse

Les financements américains ont eu des impacts positifs sur la santé publique à Madagascar. Des indicateurs en matière de santé maternelle se sont améliorés dans les régions d’intervention.

Résultat satisfaisant. Les décès de femmes en couches, d’enfants à la naissance et au cours de leurs cinq premières années ont diminué dans soixante-dix-huit districts.

« Entre octobre 2019 et septembre 2024, la mortalité maternelle est passée de cent trente à soixante-cinq pour cent mille naissances vivantes dans les Centres de Santé de Base (CSB) et les Centres Hospitaliers de Référence du District (CHRD).

Entre janvier 2021 et septembre 2024, la mortalité néonatale a diminué de cinq à trois pour mille naissances vivantes dans les CSB et CHRD », selon les résultats du programme Accessibilité du continuum de soins et pérennisation des services essentiels (Access), financé par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et annoncés lors de la clôture du programme, le 23 janvier.

Ce progrès en santé publique a été atteint grâce à un meilleur accès aux soins de qualité dans les centres de santé.

Le rapport de l’USAID Access mentionne, entre autres, qu’à partir d’octobre 2021, plus de 40 % des cas de paludisme simple et plus de 65 % des cas de pneumonie chez les enfants de moins de 5 ans ont été pris en charge au niveau communautaire, qu’entre octobre 2020 et août 2024, le taux de traitement des cas de paludisme et de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans s’est progressivement amélioré, que la couverture vaccinale du Penta 313 chez les enfants de moins de 1 an est passée de 75 % à 83 % entre janvier 2021 et août 2024, et que, de janvier 2021 à août 2024, le taux de réanimation des nouveau-nés n’ayant pas crié ni respiré à la naissance a augmenté de 85 % à 93 %.

(ndlr : le paludisme, la pneumonie, la méningite, la diarrhée et les affections néonatales sont les premières causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans à Madagascar, selon le Global Burden of Disease).

Défi de taille

En matière de santé maternelle, entre octobre 2019 et septembre 2024, le pourcentage de femmes enceintes ayant bénéficié des quatre consultations prénatales recommandées est passé de 36 % à 43 %. Sur la même période, le pourcentage de femmes enceintes accouchant dans un établissement de santé a progressé de 34 % à 41 %.

Par ailleurs, parmi les femmes ayant accouché dans les CSB entre janvier 2021 et septembre 2024, le pourcentage de celles ayant reçu un médicament permettant de réduire le risque d’hémorragie post-partum a fortement augmenté, passant de 63 % à 89 %.

Ce programme prend fin en ce début d’année 2025. Le ministère de la Santé publique a réaffirmé sa volonté de pérenniser ces avancées.

« Le ministère s’engage non seulement à maintenir les initiatives mises en place, mais aussi à les amplifier, en assurant la continuité de ces approches dans nos politiques publiques de santé. Nous continuerons à bâtir sur ces résultats significatifs pour relever les défis à venir et assurer un avenir plus sain à notre population », a déclaré Zely Randriamanantany, ministre de la Santé publique, lors de la clôture du programme.

Le défi reste de taille pour ce département.

La grande majorité des progrès en santé publique à Madagascar ont été réalisés grâce au soutien de ses partenaires, notamment l’USAID. Cependant, les aides américaines sont actuellement suspendues, ce qui représente un risque pour la continuité des avancées obtenues.

L’Express de Madagascar.

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