La Banque africaine de développement (BAD) poursuit sa démarche visant à renforcer les capacités des parties prenantes en matière de sauvegardes environnementales et sociales pour les projets qu’elle finance à travers le continent africain. Cette initiative fait partie de sa stratégie plus large visant à assurer la durabilité des projets, tout en respectant les normes environnementales et sociales strictes.
En 2024, avec l’entrée en vigueur de son Système de sauvegarde intégré (SSI) le 31 mai 2024, la Banque a mis en place un programme de formation destiné aux personnels des pays africains directement impliqués dans la préparation et l’exécution des projets et programmes financés par la BAD.
En novembre 2024, un atelier de renforcement des capacités a eu lieu à Conakry, réunissant 70 participants, dont des représentants du ministère de l’Environnement et d’autres ministères sectoriels, des membres des cellules d’exécution des projets financés par la Banque en Guinée, des missions de contrôle de projets, ainsi que des consultants spécialisés. Cet atelier avait pour objectif de sensibiliser les participants aux exigences du Système de sauvegarde intégré mis à jour et d’améliorer leur compréhension des mécanismes de gestion environnementale et sociale dans le cadre de la mise en œuvre de projets.
Un Système de sauvegarde intégré pour un développement durable
Lors de l’ouverture de l’atelier, Minkailou Halidou Touré, responsable principal du programme pays de la Banque en Guinée, a rappelé que le Système de sauvegarde intégré reflétait les valeurs fondamentales de la Banque en garantissant un développement durable. Il a souligné que cette formation serait l’occasion pour les participants de se familiariser avec les nouvelles exigences du système et d’échanger sur leurs expériences respectives, contribuant ainsi à une meilleure mise en œuvre des projets en Guinée.
Une approche collaborative pour des sauvegardes harmonisées
Issa Maman-Sani, directeur du Département de sauvegarde et de conformité de la Banque, a insisté sur l’importance des sauvegardes environnementales et sociales, soulignant qu’elles constituent un aspect central du modèle de partenariat de la Banque avec les pays membres régionaux. Il a ajouté que l’harmonisation des exigences en matière de sauvegardes entre les différents bailleurs de fonds est essentielle pour éviter des demandes disparates et garantir une approche uniforme et cohérente entre les parties prenantes.
Les experts de la Banque, en collaboration avec des spécialistes des agences gouvernementales guinéennes, ont animé l’atelier en abordant plusieurs thématiques cruciales. Parmi celles-ci figuraient les principales améliorations et clarifications apportées au Système de sauvegarde intégré mis à jour en 2023 par rapport à la version de 2013, ainsi que les exigences spécifiques de la BAD en matière de sauvegardes environnementales et sociales lors de la préparation et de la mise en œuvre des projets.
Des thématiques essentielles pour une mise en œuvre efficace
L’atelier a permis de traiter des rôles et responsabilités des différents acteurs dans la préparation et l’exécution des instruments de sauvegarde. Les discussions ont également couvert des sujets tels que les exigences des accords de financement, la gestion environnementale et sociale, ainsi que les modalités de mise en œuvre des mesures de sauvegarde.
Les participants ont aussi abordé les principales obligations contractuelles pendant la mise en œuvre des projets, la préparation des plans de gestion environnementale et sociale, la gestion des incidents, l’analyse des causes profondes, ainsi que le suivi-évaluation des projets.
Une attention particulière a été portée sur le mécanisme de gestion des plaintes, ainsi que le Mécanisme indépendant de recours de la Banque, qui garantit aux communautés affectées par les projets financés un recours en cas de différends. Ces outils ont été partagés et expliqués dans le but de réduire les risques multidimensionnels liés à la mise en œuvre des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.
Un appel à l’action pour une application quotidienne des normes de sauvegarde
À la clôture de l’atelier, Issa Maman-Sani a remercié les participants pour leurs contributions et a souligné l’importance de l’application quotidienne des sauvegardes environnementales et sociales dans la gestion des projets. « La mise en œuvre des sauvegardes doit être une priorité constante pour garantir des projets qui respectent les standards de durabilité et de responsabilité sociale », a-t-il conclu.
Le Système de sauvegarde intégré de la Banque africaine de développement a été mis à jour et approuvé par son Conseil d’administration le 12 avril 2023.
Il est entré en vigueur le 31 mai 2024. Les notes d’orientation technique pour les emprunteurs, disponibles en anglais, français et portugais, sont consultables sur le site officiel de l’institution.
FICOU
