Quatre jours après le naufrage de Madrid, Manchester City a de nouveau subi la loi du plus fort face à un Liverpool impressionnant de maîtrise et de réalisme (0-2). Les Reds font le trou en tête du championnat, et ressemblent de plus en plus fortement aux successeurs désignés des Citizens sur le trône d’Angleterre en fin de saison.
Manchester City 0-2 Liverpool
Buts : Salah (14e), Szoboszlai (37e) pour Liverpool
Alors que la plaie de l’élimination de la Ligue des champions n’est pas encore tout à fait refermée à City, on se doutait bien que la réception du leader Liverpool, ce dimanche, n’était pas le plus beau des cadeaux pour se relancer en Premier League.
Le réveil tant attendu par les supporters citizens n’a d’ailleurs pas vraiment eu lieu, la faute à des Reds beaucoup trop forts dans tous les secteurs du jeu et à un champion d’Angleterre malade et toujours privé de son cyborg Haaland, blessé. Au terme d’un choc qui ressemblait davantage à une passation de pouvoir, Liverpool prend onze points d’avance sur son premier poursuivant, Arsenal, et relègue son adversaire du jour à 20 points derrière lui (!).
Le froid réalisme des Reds
Vexés par l’humiliation du Bernabéu en milieu de semaine, les Citizens ont pourtant pris les visiteurs à la gorge d’emblée. Dès les premiers instants, Doku fait regretter à son entraîneur de s’être passé de lui à Madrid et donne le tournis à Trent Alexander Arnold, toujours aussi peu fiable lorsqu’il s’agit de manier le recul-frein.
Malgré une envie évidente, les Skyblues peinent néanmoins à se montrer dangereux sur le but d’Alisson, et ce sont bien les flèches rouges qui semblent le plus à même de faire trembler les filets de l’Etihad, via des rushs de Salah (12e) ou de Díaz (13e) que la défense de City doit dégager en catastrophe.
Liverpool ne tarde pas à faire parler son froid réalisme, au terme d’un mouvement sur corner qu’on ne connaissait pas encore aux hommes d’Arne Slot : une subtile combinaison menée par Mac Allister et Szoboszlai, que l’inévitable Mo Salah est venu propulser dans les filets d’Ederson (son 25e but en PL), malgré la déviation d’Aké (0-1, 14e).
Un peu comme à Madrid, on ne sent pas dans ce City 2024-2025 la force de renverser des situations mal embarquées.
La première mi-temps des hommes de Guardiola n’est pas mauvaise, loin de là, mais les frappes successives de Marmoush (22e), Foden (29e) ou Gonzalez (45e+2) sont trop lointaines et centrées pour espérer pouvoir tromper Alisson.
Peu de vraies situations chaudes et quelques manques de concentration, à l’image de l’égalisation refusée à Omar Marmoush pour un hors-jeu évident (30e). Et toute la différence avec les adversaires du jour est là : Liverpool fait le dos rond, mais ne rate pas l’opportunité d’appuyer là ou ça fait mal. À la réception d’une galette en profondeur de TAA, Salah s’engouffre sur la droite de la surface mancunienne et vient servir un Szoboslai trop seul, lui qui n’a plus qu’à ajuster Ederson du gauche (0-2, 37e).
Une passation de pouvoir ?
On se demande alors ce que Pep Guardiola peut bien trouver à dire à ses joueurs à la pause, tant le défi semble insurmontable. Liverpool gère le match en (futur) champion, et les quelques petites erreurs défensives sont toujours compensées par un coéquipier, à l’image de Konaté, impérial dans les airs, ou de Van Dijk, toujours aussi serein près de son but.
City pousse bien pour revenir et tourne autour du bloc rouge, mais comme souvent cette saison, ses longues phases de possession semblent dénuées de véritable danger.
Marmoush (58e) et Doku (71e), les deux offensifs les plus remuants, mettent bien à contribution Alisson, mais les offensives mancuniennes manquent cruellement de magie pour espérer une remontée folle, à l’image de Kevin De Bruyne, méconnaissable dans l’entrejeu et sorti peu après l’heure de jeu… tout un symbole.
Comme en première mi-temps, City tient le ballon, mais c’est bien Liverpool qui fait passer les plus grosses sueurs froides aux supporters de l’Etihad, via Luis Díaz (55e, 63e) ou Curtis Jones, dont le but du 0-3 sera finalement refusé pour un hors-jeu (56e), évitant aux Skyblues de boire le calice jusqu’à la lie.
Liverpool est trop fort pour ce Manchester City-là, et à aucun moment, on ne croit réellement à une folle remontée des locaux tant le bloc rouge est hermétique. Les vingt dernières minutes ne ressemblent d’ailleurs qu’à un attaque-défense insipide, Liverpool s’offrant même le luxe de laisser le ballon à son adversaire, puisque trop peu inquiété.
Jamais embêtés au cours d’un choc des titans qui n’en fut pas vraiment un, les Reds s’envolent au classement et filent vers le titre en Premier League, laissant leurs adversaires du jour à leurs maux et leurs inquiétudes…
Manchester City (4-2-3-1) : Ederson – Lewis, Khusanov, Aké (Dias 78e), Gvardiol – De Bruyne (c) (McAtee, 66e), Gonzalez (Kovačić 78e) – Savinho, Foden, Doku – Marmoush (Gündoğan 77e). Entraîneur : Pep Guardiola.
Liverpool (4-2-3-1) : Alisson – Alexander-Arnold, Konaté, Van Dijk (c), Robertson (Tsimikas 74e) – Gravenberch, Mac Allister – Salah, Szoboszlai, Jones (Endo 74e) – Díaz (Gakpo 79e). Entraîneur : Arne Slot.
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