En direct : « pas d’échappatoire » pour les Afghans en danger, crainte de représailles des Taliban

Les Taliban ont intensifié leur traque des Afghans ayant travaillé avec les forces étrangères, alerte un document de l’ONU, tandis que le HCR souligne que les Afghans menacés « n’ont pas d’échappatoire claire ». La crainte de représailles s’amplifie, alors qu’un proche d’un journaliste de la Deutsche Welle a été tué par les Taliban. Notre correspondante, de retour à Paris, raconte la tension qui règne à Kaboul autour des évacuations.Retrouvez les derniers développements de la journée (heure de Paris).

  • 11h40 : les Afghans en danger n’ont pas « d’échappatoire claire »

La porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Shabia Mantoo, s’inquiète du sort des civils afghans menacés par les Taliban, qui « n’ont pas d’échappatoire claire ». Le HCR a réitéré son appel aux pays voisins de l’Afghanistan pour qu’ils gardent leurs frontières ouvertes afin de permettre aux réfugiés d’y demander l’asile. « Le HCR reste préoccupé par le risque de violations des droits de l’Homme contre les civils dans ce contexte évolutif, y compris les femmes et les jeunes filles », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Genève.

  • 11h05 : « 10 000 personnes sont actuellement devant l’aéroport militaire de Kaboul »

Notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali, a pu regagner Paris lors d’un des vols de rapatriement. Elle raconte la tension pendant la longue attente au sein de l’ambassade française de la capitale afghane.

https://youtu.be/o0UojH3TVE8?t=1

  • 10h55 : un centre de 1 000 places en Espagne pour les alliés afghans

L’Espagne, qui a proposé de faire rapatrier le personnel local de l’UE et de l’Otan, a indiqué que son centre d’accueil pourrait accueillir 1 000 personnes. Le centre, qui comprend une zone de test pour le Covid-19,  fera office de porte d’entrée dans l’UE pour les réfugiés et leurs familles, qui seront ensuite envoyés dans différents pays de l’UE.

  • 9h10 : « Une personne sur trois en insécurité alimentaire », selon l’ONU

Selon la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU en Afghanistan, Mary-Ellen McGroarty, « une personne sur trois » est en situation d’insécurité alimentaire dans le pays, en raison des effets combinés de la guerre dans le pays et des conséquences du réchauffement climatique.

Au-delà du conflit, la population afghane était déjà aux prises avec une grave crise alimentaire et 2021 était déjà partie pour être « une année extrêmement difficile » sur ce plan : outre les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, « le pays est aux prises avec un second épisode de sécheresse sévère en trois ans. Les gens ont à peine récupéré de la sécheresse de 2017-2018 », a expliqué à l’AFP Mme McGroarty, lors d’un entretien par téléphone depuis Kaboul.

  • 8h30 : journalistes frappés, équipe de la CNN harcelée, présentatrice afghane empêchée de travailler

Selon le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), les Talibans ont déjà fouillé cette semaine les domiciles « d’au moins quatre journalistes et employés [de médias] », et au moins deux autres ont été frappés à Jalalabad (est). Plusieurs autres journalistes ont rapporté avoir été rossés à coups de bâton ou de fouet pendant qu’ils essayaient de filmer dans Kaboul et la CNN a publié une vidéo montrant des talibans levant leur fusil comme pour frapper une de ses équipes, avant d’être retenus par d’autres combattants.

Une présentatrice télé afghane, Shabnam Dawran, a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale, après s’être vue interdite de travailler cette semaine. « Ceux qui m’écoutent, si le monde m’entend, s’il vous plaît aidez-nous car nos vies sont en danger », a-t-elle déclaré dans une vidéo postée jeudi en ligne.

  • 7h11 : Plus de 18 000 personnes évacuées de Kaboul depuis l’arrivée des Taliban

Plus de 18 000 personnes ont été évacuées de Kaboul depuis que les Taliban se sont emparés de la capitale afghane, a déclaré vendredi 20 août un représentant de l’Otan, qui s’est engagé à redoubler les efforts d’évacuation alors que les critiques à l’égard de la gestion de la crise par les Occidentaux se multiplient. Selon lui, qui a préféré conservé l’anonymat, des milliers de personnes cherchent encore à fuir désespérément le pays et se pressent autour de l’aéroport.

  • 7h04 : les Taliban à la recherche d’un journaliste allemand, un proche tué

Des Taliban à la recherche d’un journaliste travaillant pour Deutsche Welle (DW) ont tué par balle un membre de sa famille et en ont blessé gravement un autre en Afghanistan, a indiqué vendredi 20 août la radio allemande sur son site Internet. Alors que l’identité du journaliste visé, qui est désormais installé en Allemagne, n’a pas été précisée, plusieurs autres membres de sa famille ont pu prendre la fuite in extremis, tandis que les insurgés faisaient du porte-à-porte pour lui mettre la main dessus.

  • 4h00 : les Taliban feraient du porte-à-porte à la traque des Afghans ayant aidé des forces étrangères

Selon un document confidentiel de l’ONU, les Taliban auraient intensifié leur traque des Afghans ayant travaillé avec des forces étrangères au cours des vingt dernières années, allant à l’encontre de leurs dernières annonces d’un gouvernement « inclusif » et d’une « amnistie » généralisée. Entre-temps, des voix de résistance se manifestent dans le pays, comme celle d’Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud, ou des manifestants battant le pavé à Kaboul.

Le rapport, rédigé par un groupe d’experts d’évaluation des risques pour les Nations unies et consulté jeudi par l’AFP, affirme que les Taliban ont effectué des « visites ciblées en porte-à-porte » chez les individus qu’ils veulent arrêter, ainsi que chez les membres de leur famille, précise le rapport. Il ajoute que les insurgés filtrent les individus souhaitant accéder à l’aéroport de Kaboul et qu’ils ont mis en place des points de contrôle dans les plus grandes villes.

  • jeudi 19 août : Plusieurs morts dans des manifestations anti-Taliban

Alors que le pays cémébrait jeudi 19 août le 102e anniversaire de son indépendance, des manifestants ont défié les Taliban dans les rues de plusieurs villes en brandissant le drapeau national noir, rouge et vert, bravant les Taliban qui ont imposé leur drapeau blanc sur les bâtiments publics. Un témoin a déclaré à Reuters que plusieurs personnes avaient été tuées jeudi à Assadabad (est), où des Taliban ont tiré sur la foule.

Source: reuters

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