En gestion entre les deux matchs de Ligue des champions contre Liverpool, le Paris Saint-Germain a fait le boulot à Rennes (1-4). Le PSG compte provisoirement seize points d’avance sur son dauphin marseillais.
Rennes 1-4 PSG
Buts : Brassier (53e) pour les Rouge et Noir // Barcola (27e), Ramos (50e) et Dembélé (90e+1, 90e+4) pour le PSG
Le Paris Saint-Germain n’a pas remporté le match le plus important de sa semaine, mais il ne s’est pas gêné pour continuer son règne absolu sur le championnat de France, où il ne lui reste plus que neuf étapes pour boucler la saison invaincu, en s’imposant sur la pelouse du Stade rennais (1-4), ce samedi après-midi.
Il faudrait être hypocrite ou tout simplement langue de bois pour dire que le déplacement à Rennes, calé entre les deux rendez-vous en très haute altitude contre Liverpool, était une priorité pour ce PSG, trois jours après la défaite cruelle au Parc des Princes face aux Reds. Ce sont d’autres Rouges qui ont subi cette fois la loi des Parisiens, mais qui n’ont pas trouvé la solution pour leur infliger un nouveau braquage.
Les supporters rennais ont beau avoir l’habitude de fêter des victoires contre le PSG version QSI (7 succès, un record pour un club français depuis 2011), l’espoir ne semblait pas être le maître mot aux abords du Roazhon Park. Même avec Marquinhos resté à la maison, même sans Ousmane Dembélé, Khvicha Kvaratskhelia, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Vitinha ou Gianluigi Donnarumma dans le onze au coup d’envoi et même avec la dynamique bretonne depuis l’arrivée de Habib Beye (4 victoires en 5 matchs).
Sauf que ce n’était pas Montpellier ou Reims en face et qu’après les messages envoyés par les ultras rennais au football français, le PSG a tranquillement tissé sa toile en confisquant le ballon (près de 90% de possession à la 20e) tout en chauffant les gants de Brice Samba (João Neves, Bradley Barcola, Gonçalo Ramos).
C’est sur une situation où les Parisiens ont été malins, les Rennais naïfs et le corps arbitral peut-être un peu laxiste que les visiteurs ont réussi à faire la différence.
Sur un coup franc obtenu dans le camp parisien, mais joué vite par Neves dans celui rennais pour permettre à Désiré Doué de lancer Barcola, qui s’est enfui seul pour glisser le ballon entre les jambes de Samba (0-1, 27e). Beye a fulminé auprès de l’arbitre, comme le portier des Bretons quelques minutes plus tard quand le buteur parisien a échappé à une biscotte pour avoir mis la main sur une relance rennaise. Il l’aura finalement eu quelques secondes avant l’entracte, pour une simulation moins évidente que la mimine.
Un doublé de Dembélé dans le temps additionnel pour plier l’affaire
Des faits de jeu, mais aussi des Rennais trop limités techniquement pour piquer sur leurs très rares offensives en première période, à l’image de la passe beaucoup trop longue d’Ismaël Koné sur une transition qui aurait pu se transformer en occasion avec plus de justesse (19e). Les tirs d’Arnaud Kalimuendo (27e) et Ludovic Blas (29e) étaient trop timides, quand la plus belle opportunité est arrivée de Mohamed Kader Meïté, 17 ans et titulaire pour la première fois chez les pros, qui a trouvé la barre de Matveï Safonov à la suite d’un centre d’Adrien Truffert (41e).
En maîtrise, le PSG a continué à chercher le break, Samba frustrant Barcola (40e) et Lee Kang-in (38e).
On a très vite pensé, après les citrons, que la partie était pliée quand une nouvelle ouverture splendide de Doué, décidément en forme pour son retour à Rennes, a permis à Barcola d’offrir sur un plateau un but à Ramos, qui n’était pas hors jeu comme confirmé par la VAR (0-2, 50e). Pourtant, les Rouge et Noir ont entretenu la flamme en réagissant dans la foulée, Jérémy Jacquet déviant un corner tiré par Ludovic Blas pour laisser Lilian Brassier marquer de la tête de très près (1-2, 53e).
Un peu comme l’OL au Groupama Stadium quinze jours plus tôt, les Rennais ont commencé à se lâcher pour mettre le feu dans la surface de Safonov.
Kalimuendo a eu deux belles situations et le jeune Meïté a réclamé un penalty pour une légère poussette de Lucas Hernandez dans les airs (59e), sans que l’arbitre ne bronche. Un temps fort breton qui a décidé Luis Enrique à réagir, en sortant l’artillerie lourde peu après l’heure de jeu (Dembélé, Kvaratskhelia, Nuno Mendes et Vitinha), ce qui a permis aux Parisiens de respirer sans calmer des Rennais revigorés, et tout proches de profiter d’une grosse boulette de Lucas Beraldo, sur laquelle Meïté n’a pas su sauter (73e).
Les locaux avaient laissé passer l’occasion d’espérer quelque chose de cette partie, terminée dans un certain chaos pour que Paris plie l’affaire.
Lui aussi de retour chez son club formateur, Dembélé a d’abord été trop juste sur une passe de Kvaratskhelia (87e), avant de rappeler qu’il était devenu un buteur en inscrivant un doublé dans le temps additionnel. Le Géorgien a cette fois lancé dans le bon tempo Hakimi, qui a décalé le moustachu parisien pour qu’il marque dans la cage vide (1-3, 90e+1), puis qui a fermé son pied pour signer un doublé trois minutes plus tard (1-4, 90e+4).
Ainsi va la vie du PSG en Ligue 1 en attendant que l’on sache, mardi soir, s’il peut continuer son aventure dans un monde qui lui correspond un peu plus.
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