Vendredi, les douanes ont annoncé une saisie record de cocaïne à l’aéroport de Roissy. Les 200 kg de poudre étaient répartis entre douze valises de voyageurs, à l’arrivée d’un vol en provenance de Fort-de-France.
Plus de 200 kg de cocaïne transportés dans des valises ont été saisis mardi à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à l’arrivée d’un vol en provenance de Fort-de-France, soit une prise record sur des voyageurs pour cette drogue, ont indiqué vendredi les douanes à l’AFP.
Les contrôles ont été renforcés en cette période de carnaval aux Antilles et de fréquentation à la hausse et les pains de drogue étaient répartis dans douze valises transportées par six voyageurs qui ont été interpellés, a détaillé Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes des aéroports parisiens.
« Alors que souvent, quand il s’agit de deux ou trois voyageurs, on a toujours un élément qui nous permet de les relier, là, absolument rien ne nous permettait de relier les voyageurs entre eux, les modèles de valises étaient complètement différentes. Il n’y avait aucun point commun », ajoute-t-il.
Quasi 6 millions d’euros estimés
« Les six individus interpellés à Roissy avec dans leurs valises respectives plus de 200 kg de stupéfiants sont déférés en vue d’une ouverture d’information » samedi, a indiqué le parquet de Bobigny, sollicité par l’AFP.
La valeur estimée de ce chargement dépasse les 6 millions d’euros avant la revente au détail, si l’on se base sur le prix de gros moyen évalué à 30 000 euros le kilo en France en 2024.
Au détail, la cocaïne se revend en moyenne à 58 € le gramme en 2024, selon une source policière, un chiffre en baisse comparé à 2023 où le prix au gramme s’élevait à 65 euros.
Les cas de « multipasseurs » sont « très réguliers » dans les aéroports parisiens, certains dissimulant la drogue scotchée sous leurs vêtements, dans des bagages ou carrément ingérée, « mais on n’a jamais eu la répétition comme ça » avec 211,7 kg répartis dans douze valises, relève le directeur interrégional des douanes.
La marchandise totale transportée pourrait être supérieure, car une fois tous les douaniers occupés mardi à gérer les retenues et les relations avec les autorités judiciaires, « le contrôle du vol s’est arrêté parce qu’on n’avait plus de ressources disponibles pour faire le contrôle des autres » passagers, indique Gilbert Beltran.
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