Ce samedi 5 avril, Matthieu Chedid, qui connaissait très bien Amadou Bagayoko, est revenu sur son décès dans les colonnes du Parisien. L’occasion de partager la touchante confidence que lui a faite son épouse endeuillée, Mariam…
Ce vendredi 4 avril, le monde de la musique a perdu un talent rare : Amadou Bagayoko, du duo de chanteurs aveugles Amadou et Mariam, s’est éteint à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie. Une perte terrible pour son épouse, Mariam, à ses côtés sur scène depuis quatre décennies. Le chanteur malien était un proche du populaire chanteur Matthieu Chedid, les deux artistes ayant collaboré à plusieurs reprises.
Ce samedi 5 avril, ce dernier est revenu sur sa relation avec le disparu auprès de nos confrères du Parisien, tout en partageant la touchante confidence que Mariam lui avait faite par téléphone le matin même : «Comment vivre sans lui ?» Des mots poignants de la part de celle qui vient de perdre son pilier. «Ils étaient tellement liés, je ne voyais jamais l’un sans l’autre», a ajouté Matthieu Chedid.
Le fils de Louis Chedid a également adressé un touchant hommage au talent de musicien du regretté disparu : «On n’en parle pas assez mais c’était un guitariste inouï. Il avait le blues du Sahel.» Un voyage musical qui avait également la particularité de «dire les choses sans détour, de manière pure […], à la fois très beau, très direct : la musique du cœur.»
Curieux et aventureux, le duo d’artistes n’hésitait pas à explorer tous les styles, multipliant les collaborations et les expériences, tout en gardant l’authenticité qui a séduit leur public. «Avec pudeur, ils donnaient beaucoup d‘amour et le partageaient. C’est ça que l’on aimait dans leurs chansons, l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre. Leur intimité était devenue universelle», a conclu Matthieu Chedid avec émotion.
Amadou et Mariam : au fait, comment se sont-ils rencontrés ?
La rencontre entre les deux musiciens à la musique aussi réconfortante que généreuse est intervenue en raison des deux caractéristiques qui, dès le début, ont lié leur destin. Tout d’abord, le fait qu’ils soient tous deux devenus aveugles, ce qui a conduit à leur rencontre au sein de l’Institut des jeunes aveugles à Bamako dans les années 1970.
Ensuite, leur passion commune pour la musique, qu’ils ont conjuguée ensemble pour atteindre une exceptionnelle osmose…
Une complicité immédiate, qui s’était vite transformée en un amour tout aussi passionnel et vibrant. Leur album Dimanche à Bamako, sorti en 2004, avait fait sensation aux quatre coins de la planète. Mais ce n’était qu’un début pour ces artistes aussi prolifiques qu’éclectiques… La suite est entrée dans l’histoire de la musique.
gala