Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi que des représentants ukrainiens seraient à Londres mercredi pour des discussions en vue d’obtenir un « cessez-le-feu inconditionnel » face à la Russie, puis « une paix réelle et durable ».
« Dès mercredi, nos représentants seront à Londres. L’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux à l’issue d’un échange téléphonique avec le premier ministre britannique, Keir Starmer.
Une réunion avec des représentants de ces pays doit avoir lieu cette semaine dans la capitale britannique, sans que sa date soit à l’heure actuelle officialisée.
La semaine dernière, Ukrainiens, Américains, Français et Britanniques s’étaient retrouvés à Paris, une première dans ce format, pour tenter d’avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d’un cessez-le-feu à l’initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix.
La rencontre n’avait toutefois abouti à aucune avancée majeure.
L’Ukraine était alors représentée par le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, le bras droit du président Zelensky, ainsi que par le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov.
Depuis, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une trêve pascale, que les deux belligérants se sont mutuellement accusés d’avoir violée.
« Cette période de Pâques a clairement montré que ce sont les actions de la Russie qui prolongent la guerre », a martelé Volodymyr Zelensky.
L’armée russe a repris lundi ses frappes contre l’Ukraine, entamées il y a plus de trois ans, et le maître du Kremlin a émis des doutes quant à la proposition de Kiev d’une prolongation de la trêve dans les bombardements visant les infrastructures civiles, sur lesquels le fragile moratoire, en place en mars pour 30 jours, a expiré, selon Moscou.
Le président américain Donald Trump, qui cherche de son côté à obtenir la paix entre Ukrainiens et Russes, a dit dimanche espérer un accord « cette semaine », sans donner plus de détails.
À l’issue des discussions à Paris la semaine dernière, le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers en vue de mettre fin à l’invasion russe si les États-Unis venaient à établir que la paix « n’est pas possible » entre les belligérants.
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