La pape François avait une santé pulmonaire fragile. Mais ce ne serait pas directement la cause de son décès, révèle le médecin qui le suivait et qui a constaté sa mort.
Les conjectures allaient bon train à l’annonce de la mort du pape, survenue ce lundi 21 avril, à 7 h 35 du matin : fragilité, grand âge, récidive d’infection pulmonaire, épuisement lié à sa longue hospitalisation, défaillance respiratoire et cardiaque…
Que dit le certificat de décès ?
Mais, le soir, un communiqué du Vatican a coupé court aux rumeurs : le pape est mort d’un accident vasculaire cérébral (AVC), c’est-à-dire d’un blocage de la circulation sanguine dans le cerveau provoqué par un caillot. Il avait 88 ans.
À la suite de cet AVC, le pape – qui apparaissait encore, dimanche 20 avril, au balcon central de la basilique Saint-Pierre de Rome pour la bénédiction de Pâques – serait tombé dans le coma et aurait succombé à une défaillance cardiovasculaire irréversible.
C’est ce qu’indique le certificat de décès rédigé par le professeur Andrea Arcangeli, le directeur de la direction de la santé et de l’hygiène.
Accident vasculaire cérébral (AVC), coma, collapsus cardiovasculaire irréversible: telles sont les causes du décès du Pape François, survenu lundi matin 21 avril à 7h35 dans son appartement de la maison Sainte-Marthe.https://t.co/OBzZU3IqbX
— Vatican News (@vaticannews_fr) April 21, 2025
Des poumons fragiles
Le certificat indique en effet que le pape François souffrait d’« hypertension artérielle » et de « diabète de type II », deux facteurs bien connus d’un AVC.
Il avait également une santé pulmonaire très fragile avec des antécédents « d’insuffisance respiratoire aiguë dans une pneumonie multimicrobienne bilatérale » et de « bronchectasie multiple » (dilatation des bronches). Ces pathologies ont probablement affecté son état général et accéléré son décès, qui a été confirmé par un « électrocardiogramme ».
Le souverain pontife avait en effet été hospitalisé en mars 2023 pour une bronchite infectieuse accompagnée de problèmes cardiaques, puis, le 23 mars 2025, pour une bronchite qui avait dégénéré en pneumonie « bilatérale » (infection bactérienne touchant les deux poumons). À l’âge de 21 ans, il avait subi l’ablation d’un lobe de poumon à la suite d’une pleurésie aigüe (infection de la « plèvre », la membrane entourant le poumon), une intervention connue pour augmenter les risques de bronchite et de surinfection bactérienne.
Les funérailles auront lieu samedi à 10 heures, selon le Vatican.
futura