Le maire compte renforcer le dispostif qui existe depuis janvier 2023 et qui permet à des médecins spécialistes de venir de Dijon pour renforcer les équipes de l’hôpital de Nevers, à 180 kilomètres.
Dans le but de lutter plus efficacement contre la désertification médicale qui touche Nevers et son agglomération, Denis Thuriot, maire de Nevers, a annoncé samedi 3 mai à franceinfo le renforcement de la liaison aérienne reliant Dijon à Nevers.
« Je vais augmenter les vols.
On va passer d’un vol par semaine à trois vols par semaine. Je vais les ouvrir aux médecins libéraux, mais aussi à tous ceux qui en ont besoin, y compris dans le monde de l’entreprise », a expliqué le maire.
Depuis janvier 2023, ce « pont aérien » inédit permet à des médecins spécialistes, principalement du CHU de Dijon et du centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc, de venir renforcer les équipes médicales de l’hôpital de Nevers, en sous-effectif chronique. « Quand j’ai des médecins qui veulent bien venir aider leurs collègues à Nevers, ils veulent rentrer le soir, ils veulent profiter de leur famille.
6 heures de voiture par jour, ils ne le font pas. 35 minutes en avion, ils le font », dit-il.
« J’ai un aéroport. J’ai cette possibilité de faire venir des médecins », explique le maire, qui est également président de l’aéroport de Nevers-Fourchambaul. À l’heure actuelle, cette liaison aérienne spéciale est organiséee chaque jeudi. Depuis sa mise en place, l’hôpital a financé 200 billets aller-retours, pour que les médecins de toutes spécialités viennent effectuer des consultations à l’hôpital de Nevers.
Les « Flying Juniors », pour les internes
Par ailleurs, Denis Thuriot souhaite développer une offre dédiée aux internes en médecine, les « Flying Juniors », avec des rotations adaptées à leur emploi du temps, facilitant leur venue et leur installation à Nevers.
Ce dispositif est critiqué pour son impact écologique.
Mais Denis Thuriot rétorque que c’est largement compensé par la fait que les patients n’ont pas besoin de prendre leur voiture pour se faire soigner. « On a été oublié. Il faut payer la note et il faut compenser autrement », dit le maire.
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