Le changement climatique est l’un des principaux défis auxquels est aujourd’hui confrontée l’humanité. Et, faut-il le rappeler, le développement qui se poursuit des énergies fossiles constitue un obstacle de taille à la réalisation de nos objectifs de limitation de la hausse des températures. Des chercheurs font aujourd’hui le point sur un secteur particulièrement émetteur de CO2 : le raffinage du pétrole. Le bilan est triste. Mais il existe des solutions..
« Les activités humaines sont à l’origine d’un réchauffement de l’atmosphère, de l’océan et des terres. C’est sans équivoque. » Voilà ce que rappelait récemment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Pour réparer cela, nous allons devoir changer nos manières de vivre. Plus encore, nos manières de consommer de l’énergie.
Les énergies fossiles restent au cœur de nos approvisionnements en énergie. Tout en étant responsables d’une grande part de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Et le raffinage du pétrole est plus particulièrement concerné encore. Il est réputé être le troisième émetteur de GES. Ainsi, comprendre les tendances – passées et futures – en la matière apparaît crucial pour orienter les réductions des émissions.
Des solutions pour réduire les émissions
Des chercheurs viennent justement de réaliser un inventaire mondial de ces émissions de GES depuis 2000 ainsi qu’une projection jusqu’à 2030. Au tout début du XXIe siècle, le monde comptait 755 raffineries qui émettaient 1,0 gigatonne (Gt) de CO2 pour produire 87 millions de barils par jour (Mbpd). En 2018, tous ces chiffres avaient augmenté. Le nombre de raffineries était passé à 946, la production à 98 Mbpd et les émissions à 1,242 Gt.
Si aucune mesure n’est prise, les chercheurs projettent qu’entre 2020 et 2030, les raffineries de pétrole pourraient continuer à émettre de plus en plus de CO2. Jusqu’à 16,5 Gt ! Mais ils proposent aussi des stratégies d’atténuation dépendantes de l’âge de l’installation notamment. Comme l’amélioration de l’efficacité des raffineries ou encore, la modernisation des technologies de traitement du pétrole lourd. Les chercheurs estiment que cela pourrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur de 10 %.
Source: futura-sciences
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