À la veille du cessez-le-feu unilatéral que Vladimir Poutine avait déclaré pour raison « humanitaire », plus de 200 drones et cinq missiles ont été lancés par la Russie sur l’ensemble du pays dans la nuit du 6 au 7 mai. La capitale a été lourdement touchée.
Les frappes de la nuit ont une nouvelle fois traumatisé les habitants de la capitale ukrainienne. Pas moins de six alertes et de nombreuses explosions ont retenti à Kiev, où se sont succédé les salves de missiles d’abord, puis des drones lancées par la Russie.
Le bilan dans la capitale est de deux morts, une mère et son fils bénévoles.
Plusieurs de leurs animaux sont aussi morts et on compte plusieurs blessés, dont quatre enfants. Trois d’entre eux ont été hospitalisés pour des brûlures après qu’un drone a frappé de plein fouet un bâtiment résidentiel. Ces frappes interviennent deux semaines après une attaque d’ampleur similaire sur la capitale le 24 avril dernier, attaque qui avait tué 13 personnes et blessé une centaine d’autres.
Ailleurs, à Zaporijjia, cible quasi quotidienne des frappes russes, des dizaines d’habitations ainsi qu’une station électrique ont été touchées, privant plus de 40 000 personnes d’électricité pendant quelques heures.
De son côté, l’Ukraine a poursuivi ses attaques de drones en Russie, entraînant dans les premières heures de mercredi « des restrictions temporaires » et des détournements de vols se dirigeant vers l’aéroport international de Chérémétiévo, à Moscou, selon la compagnie nationale russe Aeroflot.
Le gouvernement ukrainien appelle une nouvelle fois ses alliés à augmenter la pression contre la Russie de façon tangible.
Il demande notamment des sanctions afin de priver Moscou de ses ressources financières alors qu’ici, personne ne fait cas des quelques jours de répit annoncés par la Russie puisque les frappes continuent.
De son côté, Le Kremlin a dit mercredi prendre « toutes les mesures nécessaires » pour garantir à Moscou la sécurité des célébrations à venir des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, auxquelles doivent participer près d’une trentaine de dirigeants étrangers aux côtés de Vladimir Poutine. Selon Dmitri Peskov, « des restrictions dans le fonctionnement de l’internet mobile » ont été instaurées à Moscou, en raison de menaces ukrainiennes.
RFI
