Les députés ont adopté ce mercredi 7 mai la proposition de loi « visant à lutter contre les déserts médicaux », y compris son premier article prévoyant de contraindre les médecins à s’installer dans les zones les moins dotées du territoire.
Les députés ont approuvé, ce mercredi 7 mai, la proposition de loi transpartisane « visant à lutter contre les déserts médicaux ». Le texte prévoit notamment de forcer la régulation de l’installation des médecins pour les répartir plus équitablement sur le territoire, malgré une sous-dotation globale dans le pays.
Les députés ont été 99 à se prononcer en faveur de ce texte, contre 9 votes contre, sur les 577 députés de cette législature. Un résultat divisé similaire à celui observé au moment du vote de l’article litigieux.
Forte opposition de la profession et du gouvernement
Le texte a donc été adopté à l’Assemblée nationale contre l’avis du gouvernement, qui s’y est opposé, le Premier ministre François Bayrou préférant un autre système moins coercitif de vacations ponctuelles des professionnels de santé.
L’idée d’une régulation de l’installation des médecins a également provoqué la colère de la profession.
Vent debout, les jeunes médecins, soutenus par les syndicats libéraux, ont entamé un mouvement de grève, regrettant qu’une telle mesure puisse diminuer l’attractivité du métier et aggraver la pénurie.
Les professionnels de santé réclament de leur côté des mesures incitatives, notamment d’aide à l’installation dans des territoires moins dynamiques, alors qu’un certain nombre de dispositifs coûteux existent déjà, sans véritables effets selon divers rapports.
La proposition de loi doit désormais cheminer jusqu’au Sénat, où elle risque de rencontrer une plus forte opposition. De nombreuses questions restent par ailleurs en suspens, notamment les critères permettant d’établir les départements sur-dotés ou sous dotés.
bfmtv