Pesticides, constructions… Pourquoi les trois quarts des oiseaux d’Amérique du Nord sont en déclin, selon une étude

La revue « Science » a mis en avant plusieurs facteurs pour expliquer ce phénomène inquiétant, alors que l’Amérique du Nord a perdu plus de trois milliards d’oiseaux depuis 1970.

Grand héron bleu, paruline bleue, pic à ventre jaune, harfang des neiges, tyran tritri. Voilà quelques-uns des oiseaux qui disparaissent rapidement aux Etats-Unis, en Amérique Centrale et dans les Caraïbes.

Les chercheurs estiment qu’on voit de moins en moins de mésanges se rassembler autour des mangeoires dans les banlieues, de faucons pèlerins plonger entre les gratte-ciel, et qu’on entend de moins en moins les carouges à épaulette chanter dans les marais. L’étude publiée dans la revue Science s’appuie sur des travaux de 2019 qui révélaient que l’Amérique du Nord avait perdu plus de 3 milliards d’oiseaux depuis 1970.

Et elle montre que pour la majorité des espèces, la diminution a été la plus importante dans les endroits où les volatiles prospéraient jusqu’ici. L’environnement leur convenait parfaitement. Aujourd’hui, c’est là qu’ils souffrent le plus.

Les décisions de Trump pourraient empirer le phénomène
Les scientifiques expliquent cette disparition par plusieurs facteurs, comme les pesticides sur les insectes, dont se nourrissent beaucoup d’oiseaux, ou les constructions le long des côtes, là où ils font leurs nids.

Le réchauffement climatique est encore aussi pointé du doigt en Arctique, là où ils se reproduisent.

Et peut-être demain aussi Trump sur la liste des responsables. Le président américain vient de raboter une des plus anciennes lois environnementales des Etats-Unis, la « loi sur le traité des oiseaux migrateurs », adoptée en 1918 pour arrêter les tirs sur les oiseaux dans le sport et l’utilisation de leurs plumes dans la mode par exemple.

Et il annule les sanctions prévues pour les entreprises de forage, d’installation d’éoliennes ou de construction, quand elles étaient responsables de la mort d’oiseaux dans le cadre de leurs activités.

franceinfo

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