La Chine fait plier Donald Trump : trêve surprise de 90 jours dans la guerre commerciale

Les USA et la Chine ont annoncé une pause dans la guerre commerciale qui les oppose actuellement sur les tarifs douaniers. 90 jours de calme pour mieux négocier ou pour se préparer au pire ?

L’escalade des tarifs douaniers lancée par Donald Trump et à laquelle la Chine a répondu dans la foulée va être mise en pause, au moins temporairement. Les deux États ont annoncé dans une déclaration commune une trêve dans la guerre commerciale qui les oppose et qui se solde à coups de hausses successives des taxes à l’export.

L’accalmie devrait débuter avant le 14 mai et se poursuivre pendant un minimum de 90 jours.

Pendant cette période, les tarifs douaniers ne vont évidemment pas disparaître, mais ils devraient revenir à des niveaux plus habituels. Les États-Unis se sont engagés à réduire leur taxe sur les produits chinois importés de 145 % à 30 %. De l’autre côté du Pacifique, le tarif a été ajusté de 125 % à 10 %. Objectif annoncé de cette trêve : donner davantage de temps aux négociations commerciales et leur permettre de se dérouler dans un climat plus serein.

Volte-face sur les droits de douane
Cet accord intervient à l’issue de pourparlers à Genève entre les deux parties et pourrait permettre aux marchés boursiers de revenir à un environnement plus calme. Cette trêve de 90 jours ressemble à s’y méprendre à l’annonce de Donald Trump, le 9 avril dernier, qui avait déjà suspendu l’explosion des tarifs douaniers à l’ensemble des partenaires des États-Unis, à l’exception de la Chine.

Comment expliquer ce nouveau revirement de situation ?

Dans son communiqué, la Maison-Blanche ne livre pas davantage de détails, mais le choix de Donald Trump est forcément lié à la conjoncture du marché américain. C’est déjà la raison pour laquelle la première trêve avait été annoncée, le président américain expliquant alors « surveiller le marché des obligations » et avoir constaté que les surtaxes douanières « effrayaient un peu ».

« Il faut être flexible », avait-il conclu pour expliquer sa décision, quitte à remettre en cause sa stratégie. Cette flexibilité qui s’arrêtait aux frontières de la Chine l’englobe désormais.

MSN

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