Joe Biden s’apprêtait dimanche à recevoir solennellement sur une base militaire les dépouilles des 13 soldats américains tués dans l’attentat qui a touché les abords de l’aéroport de Kaboul. Une cérémonie sensible au moment où le président américain est sous le feu des critiques de l’opposition pour sa gestion de la crise afghane.
Le président Joe Biden s’est rendu, dimanche 29 août, sur la base aérienne de Dover, dans le Delaware, pour rendre hommage aux 13 soldats américains tués jeudi à l’aéroport de Kaboul dans un attentat revendiqué par le groupe État islamique.
Sous le feu des critiques depuis la chute de Kaboul aux mains des Taliban le 15 août, et davantage encore depuis l’attentat à l’aéroport, Joe Biden, accompagné de son épouse Jill, a rencontré en privé à son arrivée sur la base les familles de soldats tués par l’explosion.
Il a ensuite rendu un hommage solennel aux dépouilles des soldats, arrivées en début de matinée à bord d’un avion spécialement affrété.
La base militaire de Dover, située sur la côte est des États-Unis, à deux heures environ de Washington, est synonyme depuis des décennies dans les esprits américains du retour déchirant des militaires tombés au combat, leurs dépouilles recouvertes du drapeau américain.
Des « héros »
Ces soldats sont des « héros », a de nouveau déclaré Joe Biden dimanche, en marge d’un discours plus tard dans l’après-midi à Washington sur l’ouragan Ida. Appelant à les « garder dans nos prières », le président a refusé de prendre des questions sur l’Afghanistan.
Le Pentagone a publié, samedi après-midi, l’identité des 13 militaires tués dans l’attentat de jeudi. Parmi eux, cinq avaient 20 ans, soit la durée de la plus longue guerre des États-Unis, lancée en 2001 en Afghanistan.
Sur la liste figure le nom d’une jeune femme de 23 ans qui avait été photographiée une semaine avant sa mort un bébé dans les bras lors des opérations chaotiques d’évacuation à l’aéroport de Kaboul.
L’attentat de jeudi, revendiqué par le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), a fait au total plus d’une centaine de morts.
En représailles, les États-Unis ont effectué une frappe de drone en Afghanistan, tuant deux membres du groupe État islamique, et prévenu que ce ne serait pas « la dernière ».
Par la suite, Joe Biden avait fait savoir samedi qu’une nouvelle attaque était « hautement probable ». Et tandis que le couple présidentiel se trouvait auprès des familles des militaires, le Pentagone a annoncé avoir détruit un véhicule à Kaboul, « éliminant une menace imminente du groupe EI-K » contre ce même aéroport.
Source: reuters