Gaza : au moins 19 morts dans de nouveaux bombardements israéliens, selon la Défense civile

Au moins 19 personnes, en majorité des enfants, sont mortes dans la bande de Gaza à la suite de nouvelles frappes israéliennes, a annoncé mercredi la Défense civile palestinienne. La veille, l’Union européenne a fait savoir qu’elle réévaluait son accord d’association avec Israël, en réaction à l’offensive menée par l’État hébreu dans l’enclave.

L’offensive militaire élargie d’Israël se poursuit. La Défense civile de la bande de Gaza a fait état, mercredi 21 mai, de 19 personnes tuées dans des frappes israéliennes contre le territoire palestinien dans le courant de la nuit.

« Nos équipes ont transporté 19 morts, pour la plupart des enfants, et des dizaines de blessés après des raids aériens effectués par les avions de guerre israéliens dans diverses zones de la bande de Gaza la nuit dernière et tôt aujourd’hui », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile.

L’armée israélienne a intensifié ces derniers jours son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché d’anéantir le mouvement islamiste Hamas et de récupérer les otages israéliens retenus dans le territoire palestinien.

La défense civile de Gaza avait fait état d’au moins 44 morts mardi, pour la plupart des enfants et des femmes, dans les frappes israéliennes à Gaza.

« Nous prendrons le contrôle de tout le territoire », a affirmé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il s’était dit la veille ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive, mais sous condition de l' »exil » du Hamas et du « désarmement » du territoire. Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, rejette de telles exigences.

L’UE fustige l’escalade à Gaza
Signe du blocage, Israël a annoncé le rappel de ses chefs négociateurs envoyés à Doha, y laissant une équipe, après que le médiateur qatari a déploré l’absence de progrès.

Face à la situation humanitaire catastrophique, l’Union européenne va réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, a annoncé sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas. Cette révision est soutenue par 17 États membres, selon Paris.

Le Royaume-Uni a lui dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.

L’escalade de l’offensive est « moralement injustifiable, totalement disproportionnée et contre-productive », a fustigé le chef de la diplomatie britannique David Lammy.

Réagissant à l’annonce de Londres, le ministère israélien des Affaires étrangères a prévenu que « les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité ».

Quant à l’annonce de Kaja Kallas, elle « reflète une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté », et « encourage le Hamas à rester sur ses positions », a réagi le porte-parole de la diplomatie israélienne.

AFP

You may like