L’édition 2021 du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique se tient sur fond nde pandémie de Covid-19. La sécurité sanitaire prendra donc une place importante dans les discussions. Un atelier sur la gestion collective des pandémies est prévu dès ce 6 décembre.
Mais ce ne sera pas le seul sujet au programme : l’éducation, le changement climatique et le développement figurent aussi en bonne place sur le programme du forum.
Enfin, la sécurité et la stabilité politique sont aussi au programme évidemment, alors que les attaques dans le Sahel se multiplient ces derniers jours.
La ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Aïssata Tall Sall insiste sur la nécessité des échanges autour des coups d’Etats récents sur le continent.
« Quand on imaginait la 7éme édition du Forum de Dakar, il n’y avait pas ces séquences de coups d’Etat en Afrique de l’ouest. Pour autant, notre responsabilité nous recommande d’y réfléchir et de mettre cela dans le package des réflexions ».
Aïssata Tall Sall se dit convaincue qu' »au centre des discussions, les coups d’Etat répétitifs […] seront également examinés pour qu’on essaye de trouver une solution commune pour l’ensemble des pays africains. »
Covid-19 et bonne gouvernance
Cadre stratégique de réflexion, le Forum de Dakar accueille plusieurs chefs d’Etat, des ministres et plus de 400 experts de la diplomatie, des forces de défense et de sécurité, de la société civile et du secteur privé.
Les participants doivent absolument discuter des impacts de la pandémie de Covid-19 et de la mal-gouvernance aussi insiste Souleymane Ndao, enseignant-chercheur spécialiste des questions de sécurité à Dakar.
Il estime que « pour cette 7ème édition du Forum de Dakar, il faut beaucoup penser aux défis de la Covid-19 au sens où elle a laissé beaucoup de stigmates du point de vue socio-économique. Ce qui fait que les peuples ne s’épanouissent plus comme ils devraient et qui fait qu’ils sont très vulnérables et très réceptifs par rapport aux discours de violence institutionnelle. Cela a créé beaucoup de revendications socio-économiques, une sorte d’ébullition dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’ouest, notamment au Sénégal, comme ce qu’on a vécu au mois de mars dernier et beaucoup d’autres choses. »
Ces questions qui pourraient notamment être évoquées ce mardi 06.12), avec des ateliers sur la montée de l’extrémisme sur le continent et sur le financement des dynamiques de paix et de reconstruction.
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