Le parti de droite, les Républicains, se prépare à livrer bataille lors du scrutin présidentiel du printemps prochain. Le choix inédit de Valérie Pécresse comme candidate a dynamisé le parti. En effet, un sondage d’opinion indique qu’elle pourrait battre Emmanuel Macron pour devenir la première femme présidente de France.
Il s’agit de l’institut de sondage Elabe. Selon ce dernier, Valérie Pécresse battrait le président Macron au deuxième tour de 52 % contre 48 %.
C’est une nouvelle encourageante pour un parti qui est dans l’opposition depuis neuf ans, rongé d’un côté par En Marche d’Emmanuel Macron et de l’autre par le Rassemblement National de Marine Le Pen.
Roger Karoutchi, son proche allié et sénateur des Hauts-de-Seine, estime que Valérie Pécresse est une candidate rassurante en raison de son expérience dans la gestion de la région parisienne avec ses 12 millions d’habitants.
« Il ne suffit pas d’être une femme, il faut être une femme d’État. Elle a été ministre, députée, présidente de région. Elle a fait ses preuves sur des questions comme la laïcité et la sécurité. Elle est très pugnace, quand elle a un objectif, elle y va ». A-t-il déclaré.
Ses adversaires étaient par contre comme on pouvait s’y attendre, moins impressionnés.
« Je plains les électeurs républicains car Valérie Pécresse est peut-être la plus macroniste de tous les candidats du parti », a laissé entendre Marine le Pen. Valérie Pécresse préfère se décrire comme un tiers Margaret Thatcher et deux tiers Angela Merkel.
Elle est entrée en politique dans l’équipe du feu président Jacques Chirac mais s’est fait un nom comme ministre de l’Enseignement supérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Peu de personnes remettent en cause son expérience, mais de nombreux électeurs voient Valérie Pécresse comme plutôt sérieuse et déterminée.
« Je ne dirais pas qu’elle est ennuyeuse, mais elle n’a pas une singularité qui ferait d’elle un nouveau personnage dans le paysage politique français », a expliqué Jean-Philippe Dubrulle de l’agence de sondage IFOP.
Valérie Pécresse a été choisie comme candidate par les membres inscrits du parti, mais elle devra faire appel à un échantillon beaucoup plus large d’électeurs dans la course présidentielle.
Le maire républicain Franck Louvrier dit qu’elle dispose d’un formidable avantage lorsqu’il s’agit de rallier des personnes en dehors de son soutien de base à son parti.
« Quand on est candidat à l’élection présidentielle, il faut sans cesse se dilater comme une boule de neige qui gonfle avec le temps. C’est l’équilibre : pouvoir s’ouvrir tout en gardant des principes et des valeurs. Elle l’a déjà fait au niveau régional en Île-de-France, qui est un microcosme de la France ». A-t-il précisé.
Pour rappel, la victoire d’Emmanuel Macron en 2017 a redessiné la carte politique marginalisant les républicains à droite et anéantissant presque leurs opposants socialistes.