Les dirigeants européens, réunis jeudi en sommet à Bruxelles, se sont engagés à étendre la vaccination et à se coordonner face à la menace du variant Omicron. La Commission va par ailleurs fixer à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal pour les voyages intra-européens.
Les dirigeants de l’Union européenne (UE) se sont engagés, jeudi 16 décembre lors d’un sommet à Bruxelles, à accélérer la vaccination anti-Covid-19 et à mieux se coordonner face à la progression du variant Omicron.
« L’extension de la vaccination à tous et l’administration des doses de rappel sont cruciales et urgentes », ont déclaré les chefs d’État et de gouvernement dans leurs conclusions, alors que la propagation du nouveau variant du coronavirus inquiète à l’approche des fêtes de fin d’année.
Selon la Commission européenne, Omicron pourrait devenir dominant d’ici mi-janvier dans l’UE, où seuls 67 % de la population est pleinement vaccinée. « C’est une course contre la montre », a averti le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis.
Côté voyages, l’émergence du variant a mis à mal le certificat sanitaire européen instauré par l’UE cet été pour permettre aux Européens de se déplacer le plus librement possible dans le bloc sans se voir imposer de test ou de quarantaine. Certains pays comme l’Irlande, le Portugal, l’Italie et la Grèce imposent désormais aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif pour pouvoir entrer sur leur territoire.
Le spectre d’une Europe fragmentée
Des restrictions unilatérales qui ravivent le spectre d’une Europe fragmentée : les Vingt-Sept ont souhaité que les restrictions décidées par chaque État « n’entravent pas de façon disproportionnée la liberté de circulation ».
De même, les dirigeants ont souligné « l’importance d’une approche coordonnée sur la validité du certificat Covid » : la Commission va fixer à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal pour les voyages intra-européens.
« Nous sommes d’accord pour avoir une approche commune. Il est important de fonder nos décisions sur des données objectives et scientifiques », a martelé le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d’une conférence de presse.
Imposer des tests aux voyageurs au sein de l’UE aurait une « efficacité très réduite », a abondé le président français Emmanuel Macron. D’autant que cela réduirait l’incitation à se faire vacciner. Si la France rétablit l’obligation de « motifs impérieux » pour les voyageurs venant du Royaume-Uni, où flambent les contaminations, elle « n’envisage pas de mettre en place des tests » pour les voyageurs venant d’autres pays de l’UE, a-t-il assuré.
« Le contrôle des frontières est absolument essentiel, nous allons maintenir l’obligation de présenter un test pour entrer au Portugal » au delà de la date initiale du 9 janvier, a cependant affirmé le Premier ministre portugais, Antonio Costa.
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