Les Nations unies s’attendent à ce que la crise s’aggrave et que 4,6 millions de personnes aient besoin d’aide alimentaire d’ici mai 2022.
L’ONU tire la sonnette d’alarme. Environ une personne sur quatre risque de souffrir gravement de la faim en Somalie, en raison de la sécheresse qui touche ce pays, après trois saisons de faibles précipitations et une quatrième en vue, avertit l’ONU lundi 20 décembre. Les Nations unies s’attendent à ce que la crise s’aggrave et que 4,6 millions de personnes aient besoin d’aide alimentaire d’ici mai 2022, car le pays n’avait pas connu trois saisons des pluies à faible pluviométrie d’affilée depuis plus de 30 ans.
Les pénuries de nourriture, d’eau et de pâturage ont déjà contraint 169 000 personnes à quitter leur domicile, un nombre qui pourrait atteindre 1,4 million d’ici six mois, poursuit l’ONU dans un communiqué. « C’est une catastrophe inouïe qui se prépare », a expliqué à l’AFP Adam Abdelmoula, coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Somalie, estimant que 300 000 enfants de moins de cinq ans étaient exposés à une malnutrition grave dans les mois à venir. « Ils mourront si nous ne les aidons pas dans un délai rapide », a-t-il ajouté, alors que l’ONU a lancé un appel à contributions de 1,5 milliard de dollars pour financer la réponse à la crise.
Ces dernières années, ce sont les catastrophes naturelles, et non le conflit, qui ont été la principale cause de déplacements en Somalie, pays classé parmi les plus vulnérables au changement climatique. Environ 7,7 millions de personnes, soit près de la moitié de la population de Somalie (15,9 millions d’habitants), auront besoin d’aide humanitaire et de protection en 2022, soit une hausse de 30% en un an, selon l’ONU. Le gouvernement somalien a décrété la sécheresse urgence humanitaire en novembre.
1 Commentaire