Tunisie : Moncef Marzouki condamné à 4 ans de prison

L’ancien Président tunisien, Moncef Marzouki, a été condamné à une peine de 4 ans de prison avec exécution immédiate. Au pouvoir de 2012 à 2014, Marzouki est poursuivi pour atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat.

Le verdict est tombé ce mercredi 22 décembre. L’ancien chef de l’Etat tunisien, Moncef Marzouki, poursuivi pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat », a été condamné à 4 ans de prison par un tribunal qui a rendu une décision en première instance. La peine, prononcée ce mercredi 22 décembre, par contumace, est pourvue d’une autorisation d’exécution immédiate.

« Le tribunal de première instance de Tunis a rendu une décision par contumace contre l’ancien président Mohamed Moncef Marzouki, le condamnant à une peine de quatre ans de prison, avec autorisation d’exécution immédiate…, pour atteinte à la sécurité extérieure de l’État par un Tunisien en établissant des contacts avec des agents d’un pays étranger dans le but, ou les résultats, étant de nuire à la position diplomatique de la Tunisie », a indiqué l’agence de presse tunisienne.

La décision de poursuite lancée contre l’ancien chef d’Etat intervient après que ce dernier, aurait dit sa fierté de ses « efforts avec les responsables français pour empêcher la tenue du Sommet de la Francophonie en Tunisie ». Il a été attribué à Moncef Marzouki de s’être dit convaincu que « le fait d’organiser un tel événement dans un pays qui a été le théâtre d’un coup d’État serait un appui à la dictature et à la tyrannie ».

Ces propos attribués à Moncef Marzouki suffisaient pour déclencher la colère à Tunis où les autorités ont immédiatement lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien chef de l’Etat tunisien (2012-2014), en début novembre. D’autant que la sortie de Marzouki était consécutive à la décision du Conseil permanent de la Francophonie qui a recommandé de reporter à l’année prochaine la tenue du Sommet.

Lequel sommet devait se tenir sur l’île de Djerba, au sud-est de la Tunisie, au mois de novembre dernier. Même si le droit de la Tunisie à organiser le Sommet de la Francophonie a été préservé, Marzouki a été accusé par le Syndicat du corps diplomatique tunisien, réunissant des employés du ministère des Affaires étrangères, d’inciter les autorités d’États étrangers à prendre des mesures punitives contre la Tunisie.

Après l’annonce du Président tunisien, Kaïs Saïed, soulignant que le passeport diplomatique sera retiré à quiconque ferait recours à une aide étrangère pour léser les intérêts de la Tunisie, la machine judiciaire s’était emballée contre Moncef Marzouki, qui vient d’être condamné à une peine de 4 ans de prison, avec exécution immédiate, poursuivi pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat ».

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