Le Groupe terroriste État Islamique a fait couler beaucoup de sang et de larmes. La preuve, depuis le début de ses activités dans la zone syro-irakienne, ce mouvement né des restes d’Al Qaïda en Irak a été à l’origine de 26 549 opérations.
Ces statistiques ont été livrées par le site d’analyse de données jihadanalytics suite à une compilation de toutes les attaques revendiquées par le groupe djihadiste à travers son hebdomadaire « Al Naba » depuis octobre 2015.
Ces attaques se sont produites dans 48 pays mais la majorité a eu lieu en Irak et 25% en Syrie. C’est dans ces deux pays du Moyen-Orient que l’organisation terroriste a démarré sa campagne de terreur qui s’est ensuite étendue sur le reste de la planète. C’est ainsi que 52 pays occidentaux ont été touchés.
Ces opérations dont 65% des cas impliquant un engin explosif improvisé (IED) ont fait 102 823 morts ou blessés.
Une partie de ces opérations terroristes s’est produite en Afrique où le groupe compte plusieurs succursales, dans le Bassin du Lac Tchad, au Sahel, en Afrique centrale et dans la Corne sans oublier l’Afrique du nord.
Depuis 2015, Boko Haram a fait allégeance à l’État Islamique mais en août 2016, le remplacement d’Abubakar Shekau par Abou Mousab al Barnawi, fils de Muhammed Yusuf a divisé le groupe en deux parties, l’une reconnue par l’État Islamique, l’autre évoluant de manière indépendante.Après une année de réorganisation, la province ouest-africaine qui s’est solidement implantée dans le bassin du Lac Tchad a mené plusieurs actions, en ciblant en priorité les forces de défense et de sécurité.
Dans le Sahel, des transfuges d’Almourabitoune, un groupe lié à AQMI, ont voué allégeance à l’État Islamique en 2015. À l’origine de la mort de 4 bérets verts de l’armée américaine dans la région du sud-ouest du Niger, ce groupe dirigé alors par Adnan Abou Walid as Sahraoui (tué en août 2021 par l’armée française au Mali) a été rattaché à la province de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest.
Fin 2019, début 2020, il a été l’auteur de plusieurs attaques contre les armées du Mali, du Niger et du Burkina Faso dans le Liptako-Gourma. À la suite de ces agressions, un sommet s’est tenu à Pau en France pour définir une stratégie commune entre la France et ses alliés du G5 Sahel contre l’État Islamique au Grand Sahara.
En Afrique centrale, les ADF en Rdc et les « Shebabs » au Mozambique ont servi de bras local à l’État Islamique. En Afrique du nord, le groupe terroriste s’est d’abord appuyé sur des insurgés au Sinaï, mais a aussi tenté de régner sur un pan important de la Libye à partir de 2014 avant d’en être délogés en 2016 par les forces de la ville de Misrata. En Somalie, l’État Islamique est aussi présent à travers d’anciens membres des « Shebabs (différents de ceux du Mozambique), proches d’Al Qaïda.
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