La peur change de camp, après les deux premières journées de la phase de poules de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Les équipes considérées comme favoris de cette compétition peinent, à l’image de l’Algérie, championne en titre, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou encore de l’Égypte. Au lendemain de sa surprenante défaite devant la Guinée Equatoriale (0-1), l’Algérie se bunkérise dans son hôtel à Douala tandis que les Ivoiriens sont en deuil avec la disparition du père de son gardien de but Badra Ali Sangaré.
La Guinée Equatoriale a mis fin à la longue série d’invincibilité de 35 matchs de l’Algérie. Une défaite au goût très amer, qui semble bien affecter le moral de la bande à Riyad Mahrez. Ce lundi matin, c’est un silence de cathédrale qui régnait à l’hôtel des Fennecs. Pas l’ombre d’un joueur ou d’un dirigeant, seul un journaliste algérien était assis devant l’infrastructure. Mais, il n’a pas voulu réagir sur le match, prétextant être traumatisé par cette défaite algérienne devant la Guinée Equatoriale, même s’il reconnaît que son équipe a bien joué, sans parvenir à faire trembler les filets adverses.
À l’hôtel des Éléphants de la Côte d’Ivoire, à moins de 3 kilomètres de celui des Algériens, soit plus précisément à Bonapriso, c’est également le calme plat…. Après son match nul face à la Sierra Leone, suite à un but encaissé à la dernière minute, sur une grosse bourde de son gardien de but Badra Ali Sangaré, la Côte d’Ivoire s’est aussi mise dans une situation difficile. Le malheur ne venant jamais seul, le gardien de but ivoirien, qui a passé une soirée cauchemardesque, a aussi perdu son père, ce lundi matin. Il est d’ailleurs le troisième joueur de cette sélection à perde son papa, ces derniers temps, après Sylvain Gbohouo et Max-Alain Gradel.
« Tout Douala était derrière la Guinée Equatoriale »
En revanche, un semblant d’ambiance régnait à l’hôtel des Équato-guinéens qui ont réalisé la sensation face à l’Algérie, hier soir, au stade Japoma de Douala. On pouvait voir des journalistes faire des directs devant l’hôtel et des mouvements de quelques membres du staff technique. Un supporter rodait également aux alentours. Son nom, Bassolé Marcelin. « C’est une fierté, de voir les gars obtenir un tel résultat. Mais, dès l’entame même de l’échauffement, on avait déjà senti qu’il y avait de la détermination », a-t-il indiqué.
Marcelin ne néglige pas non plus l’apport des supporters camerounais dans la victoire de l’équipe équato-guinéenne. « Il faut dire que tout Douala était derrière la Guinée Equatoriale, qui a mérité sa victoire. Quand vous regardez le match dans son ensemble, la confrontation était physique, technique et tactique aussi », poursuit-il. « Ils ont résisté et marqué le but victorieux, qui a explosé tout le stade hier. Merci à toute l’équipe et au staff technique de la Guinée Equatorioale », a déclaré l’homme tout joyeux.
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