Les autorités italiennes compétentes viennent d’annoncer de nouvelles mesures en matière de politique migratoire : jusqu’à 70.000 travailleurs du monde entier pourront entrer au cours de 2022, une opportunité de migration légale en hausse par rapport aux années précédentes (plafond limité à 30.000). Les dispositions concernent surtout la migration saisonnière et le travail comme employé dans certains secteurs et professions (agriculture, transports, bâtiment-construction, services touristiques et hôtellerie, etc.). Le Sénégal, le Mali et la Gambie étant inclus dans le groupe de pays bénéficiaires, les ressortissants de ces pays peuvent consulter les modalités prévues par le Décret du Président du Conseil des Ministres du 21 décembre 2021.
La croissance du quota pour 2022 va de pair avec d’autres mesures pour règlementer la migration légale en provenance de l’Afrique de l’Ouest, notamment :
· les programmes de l’Agence de Coopération italienne AICS visant à lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière en soutenant le secteur privé et la création d’emploi surtout pour les jeunes;
· le financement par la banque de développement italienne CDP (Cassa Depositi e Prestiti) en faveur de l’Union des Mutuelles PAMECAS pour des opérations de microfinance à disposition de la diaspora sénégalaise en Italie;
· les cours de formation linguistique, civique et professionnelle (projet FAMI) que nos organisations de la société civile, avec le soutien du Gouvernement italien, offrent aux ressortissants sénégalais et gambiens ayant déjà entamé un parcours de regroupement familial vers l’Italie;
· la mise à disposition de 15.000 visas (au niveau global) pour de projets de formation professionnelle pouvant, par la suite, être convertis en permis de séjour de travail.
Ces mesures concrétisent la volonté italienne de continuer à intensifier la collaboration bilatérale avec l’Afrique pour développer un partenariat efficace en matière de migration régulière, en renforçant la mobilité légale, la lutte contre les trafiquants d’êtres humains et en réduisant les risques de migration irrégulière.