Kenya : il faut sauver les abeilles en réduisant l’utilisation des pesticides

Nous devons minimiser l’utilisation de ces substances chimiques et encourager les systèmes écologiques de contrôle de ces problèmes explique un scientifique kényan.

Le Palestinien Ashraf Yacoub, 27 ans, vérifie ses rayons de miel dans le village cisjordanien de Ein Kenya, près de Ramallah, dimanche 27 août 2007.© MUHAMMED MUHEISEN/AP2007 Le Palestinien Ashraf Yacoub, 27 ans, vérifie ses rayons de miel dans le village cisjordanien de Ein Kenya, près de Ramallah, dimanche 27 août 2007.

Au cours des trente dernières années, la population de pollinisateurs s’est effondrée dans le monde entier pour diverses raisons, notamment l’exposition aux pesticides et aux herbicides.

Au Kenya, le constat est le même, la contamination par les pesticides a réduit la population des abeilles, et eu un impact sur la capacité à se nourrir et la productivité des ruches.

Les ravageurs et les maladies envahissantes, la perte d’habitat, la perte d’espèces et de diversité génétique, et le changement climatique, expliquent les scientifiques. La contamination par les pesticides est très répandue, et même des niveaux sublétaux peuvent avoir un impact sur la capacité de recherche de nourriture des pollinisateurs et sur la productivité des ruches.

Le défi le plus important est la dégradation de l’environnement. Les gens coupent les arbres à cause de la pression démographique, les gens s’y installent, les gens veulent bâtir des fermes, et chaque fois que les gens coupent les arbres, cela entraîne une série d’effets. Par exemple, nous savons que les abeilles à miel survivent grâce à deux produits issus des plantes, le nectar et le pollen, et chaque fois que vous abattez des arbres, vous vous débarrassez du nectar et du pollen, qui constituent la nourriture des abeilles souligne le Dr. Elliud Muli de l’Université du Kenya.

John Henry Ogonda, du département des sciences de l’environnement de l’université Africa Nazarene, estime qu’une nouvelle approche plus biologique pour lutter contre les parasites qui menacent les abeilles : Nous devons minimiser l’utilisation de ces substances chimiques et encourager les systèmes écologiques de contrôle de ces problèmes. Par exemple, l’utilisation d’interventions biologiques lorsqu’il s’agit d’une invasion de sauterelles.

En 2021, l’Afrique de l’Est a subi sa pire invasion de criquets depuis 70 ans. Plutôt que d’utiliser des pesticides, ces criquets ont été emmenés à l’université Jomo Kenyatta de l’agriculture et la technologie, ou ils ont été moulus et mélangés à d’autres produits.

Selon les Nations unies, près de 35 % de tous les pollinisateurs invertébrés, en particulier, les abeilles et les papillons, sont menacés d’extinction.

euronews

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