Euclides España, alias Jhonier, a été tué dans l' »un des coups les plus importants » portés aux factions dissidentes de l’ancienne guérilla marxiste des Farc, a annoncé lundi le président colombien.
Un des principaux dirigeants des factions dissidentes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a été tué lors d’une opération militaire dans le sud-ouest du pays, a annoncé lundi 24 janvier le président Ivan Duque.
Euclides España, connu sous le pseudonyme de Jhonier, a été « neutralisé », a déclaré Ivan Duque, évoquant « un des coups les plus importants » portés à ces factions dissidentes de l’ancienne guérilla marxiste qui s’étaient tenues à l’écart du processus de paix de 2016.
Le gouvernement colombien avait promis une récompense de 755 000 dollars (environ 667 000 euros) à qui permettrait de localiser Jhonier, qui était également recherché par les États-Unis. « Nous parlons d’un malfaiteur avec un parcours d’assassin et de criminel de plus de 25 ans », a affirmé Ivan Duque.
« Technologies de pointe »
Jhonier, dont on ignore l’âge, a été tué dans une opération menée par l’armée avec l’appui de la police dans la municipalité de Tacueyo, dans le département du Cauca, selon les autorités.
« Nous avons utilisé des technologies de pointe en matière de renseignement (…) et nos meilleures troupes pour qu’elles puissent avancer principalement de nuit, et c’est ainsi qu’aujourd’hui (…) nous avons réussi à neutraliser ce symbole du mal », a déclaré le général Luis Fernando Navarro, le chef de l’armée, qui accompagnait le président Duque lors de sa déclaration.
Environ 2 500 combattants, sans commandement unifié, ont rejeté l’accord de paix signé en novembre 2016 entre les Farc et le gouvernement qui a conduit au désarmement d’environ 7 000 rebelles.
Quelque 5 000 combatants
Petit et en surpoids, Jhonier était inconnu du public jusqu’à ce que son image commence à circuler en 2020 après une interview publiée par le journal El Espectador. En tenue camouflée, fusil à la main, il se présentait comme un membre de « la vraie résistance armée qui n’est pas allée à La Havane », lieu du processus de paix qui a démobilisé quelque 13 000 hommes et femmes des Farc.
Ces dissidents continuent d’opérer dans le pays, en se finançant grâce au trafic de drogue, à l’extraction minière illégale ou aux extorsions, selon les services de renseignement colombiens. D’après l’ONG Indepaz, ils sont au total quelque 5 000 combattants, répartis en deux grandes organisations.
Cette dernière dissidence est dirigée par Ivan Marquez, ancien négociateur en chef des Farc, qui a repris les armes en 2019 invoquant des violations de l’accord de paix de 2016 par l’État.
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