Le président de ce pays démissionne pour manque d’influence

Le président de l’Arménie, Armen Sarkissian a démissionné de ses fonctions le dimanche 23 janvier, se plaignant qu’il n’avait pas assez de pouvoir en vertu de la constitution du pays pour mettre en œuvre les changements nécessaires.

Dans une déclaration publiée sur le site officiel de la présidence, il a attribué sa démission à « une situation paradoxale où le président doit être un garant de l’État sans pour autant disposer d’un véritable outil ».

 « En raison de la responsabilité que j’ai assumée en tant que président de la République. J’ai été obligé de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour exclure un approfondissement de la division interne, d’éventuels affrontements, qui pourraient avoir des conséquences extrêmement négatives. J’ai également cherché à utiliser ma réputation et mes relations acquises au cours de mes nombreuses années de travail, mon potentiel politique et économique international pour construire un État fort et stable. »

Il a souligné dans le communiqué qu’en raison du manque d’outils appropriés dotés par la Constitution, il n’a pas réussi à influencer les événements politiques qui ont conduit à la crise nationale actuelle. Le communiqué ajoute que le président n’a pas le pouvoir d’influencer un processus décisionnel national important qui est important pour le pays.

Sarkissian a souligné que le but de sa proposition « n’était pas de passer d’un modèle de gouvernement à un autre, mais de créer un système étatique basé sur des freins et contrepoids ».  

«J’espère que les modifications dans la Constitution seront finalement mises en œuvre et que le prochain président et l’administration présidentielle seront en mesure de fonctionner dans un environnement plus équilibré», peut-on encore lire dans le communiqué.

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Avant sa démission, l’ancien président arménien était au centre d’une crise politique suite à l’éclatement des combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan voisin, pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh. Plus de 6 500 personnes ont été tuées au cours des six semaines de combats, qui se sont soldés par un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie, accordant à l’Azerbaïdjan une partie de l’enclave et des zones environnantes.

Le pays est également passé d’un système de gouvernance présidentiel direct à un système parlementaire après l’approbation des réformes constitutionnelles lors d’un référendum national en décembre 2015. Le parlement peut élire un président à la majorité des trois quarts.

En vertu des nouveaux amendements constitutionnels, bien qu’il soit reconnu comme le chef de l’État, le président tiendra un rôle largement cérémoniel avec un véritable pouvoir exécutif entre les mains du Premier ministre.

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