Au Burkina Faso, le tribunal militaire de Ouagadougou vient d’annuler la décision de mise en détention du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Cette autorisation de mise en liberté provisoire intervient suite à une audience de la chambre de contrôle du tribunal ce mercredi. Pour le moment, selon nos informations, il n’a pas encore quitté la maison d’arrêt et de correction des armées.
Emmanuel Zoungrana a été entendu et mis en examen de façon officielle, mais la chambre de contrôle du tribunal militaire a annulé le mandat de dépôt qui le visait, autrement dit la décision de mise en détention prise par le juge d’instruction.
« Il était écrit que les faits reprochés au lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana sont graves et sa détention visait à le mettre en sécurité », selon une source proche du dossier. Or, la chambre de contrôle a trouvé que ces arguments n’étaient pas assez valables pour le maintenir en prison. « Dans ce cas, il est automatiquement libéré. Il reste inculpé, mais il comparaitra libre », fait savoir notre source.
Malgré cette décision, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana vient tout de même de passer une nouvelle nuit à la maison d’arrêt et de correction des armées. Après avoir été informé de l’imminence de sa mise en liberté provisoire, un membre de sa famille s’est rendu sur place mais les autorités lui ont expliqué que les formalités relatives à la libération n’étaient pas terminées.
« Je suis resté là-bas de 11h à 18h30 mais on m’a dit que celui qui devait signer les documents ne l’avait pas fait » affirme, très découragé, notre interlocuteur.
Soupçonné de préparer un coup d’État, le lieutenant-colonel Emanuel Zoungrana a été arrêté le 10 janvier dernier par la Gendarmerie nationale. L’ex-ministre des Armées avait annoncé qu’une douzaine de personnes étaient également aux arrêts dans cette même affaire.
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