Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, accueille les 5 et 6 février, la 35e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
Plusieurs dossiers sur le continent sont à l’ordre du jour de ce sommet annuel. Il s’agit bien entendu des coups d’Etat et des transitions militaires au Mali, en Guinée, au Soudan et au Burkina Faso mais aussi de la crise au Tigré, en Ethiopie. Au cours de ce sommet, le président congolais, Félix Tshisekedi cèdera la présidence en exercice de l’UA à son homologue sénégalais, Macky Sall.
Financement de l’Union
La question du financement de l’organisation panafricaine sera également au menu des discussions au sommet.
Vingt ans après sa naissance, l’UA cherche toujours les moyens de s’autofinancer, pour ne plus dépendre des bailleurs internationaux, notamment, les Européens, les Américains et les Chinois. Ceux-ci financent la moitié son budget de fonctionnement.
En 2016, l’UA a mis en place une contribution sur les importations, appelée « décision de Kigali » qui prévoit le prélèvement de la taxede 0,2 % sur les importations de certains produits dits « éligibles ». Ceci permettra de lever les fonds nécessaires à leur contribution aux différents budgets de l’organisation. Selon Financial Afrik, « la décision de Kigali (…) a du mal à être implémentée. Cinq ans plus tard, seuls 17 pays représentant environ 31% des membres de l’UA étaient à divers stades de son application. »
Baye Moctar Diop, ambassadeur du Sénégal à Bruxelles, après cinq années aux mêmes fonctions en Ethiopie et auprès de l’Union africaine, revient sur les réformes de cette institution, portée par le président rwandais, Paul Kagame, et le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat.
L’ambassadeur Baye Moctar Diop a publié en janvier dernier, chez l’Harmattan en France un ouvrage intitulé : L’unité africaine entre ambition et volonté, le regard d’un Ambassadeur africain en poste à Addis-Abeba.
dw