Pour quelques dixièmes de secondes, la fondeuse norvégienne Therese Johaug s’est offert son deuxième titre olympique aux Jeux de Pékin sur le 10 kilomètres de ski de fond en style classique, et n’a sans doute pas fini sa moisson d’or.
Cinq jours après sa démonstration sur le skiathlon (7,5 km en style classique et 7,5 km en style libre), Johaug a dû batailler jusqu’aux derniers mètres pour s’assurer la victoire sur 10 km, avec un chrono de 28:06.3, soit 4/10e plus rapide que sa dauphine, la Finlandaise Kerttu Niskanen, 4e et au pied du podium samedi en skiathlon.
Avec ses compatriotes, Johaug sera la grande favorite du relais féminin (4×5 km) samedi, et sera en course une semaine plus tard sur la mass start (30 km en style libre), pour un quadruplé doré que même Marit Björgen n’est pas parvenue à atteindre dans son immense carrière (huit titres olympiques, record qu’elle co-détient avec le biathlète Ole Einar Björndalen et le fondeur Björn Daehlie, tous deux Norvégiens).
Partie plus prudemment que les Russes sur ce 10 km classique, Niskanen et Johaug se sont livrées un duel à distance et à suspense pendant près d’une demi-heure.
Imiter Ole Einar Björndalen
Elles étaient quasiment à égalité à mi-course, Niskanen a pensé avoir fait le trou avec onze secondes d’avance après 6,3 km, mais Johaug est revenue à hauteur de la Finlandaise, puis a fini par faire basculer la balance de son côté grâce à un excellent finish.
Si le titre s’est joué à quatre dixièmes de secondes entre Johaug et Niskanen, la médaille de bronze est revenue à une autre Finlandaise, Krista Parmakoski, pour encore moins: un seul petit dixième de seconde lui a permis de devancer la Russe Natalia Nepryaeva, en argent sur le skiathlon.
L’aventure olympique en Chine de Johaug avait pourtant mal commencé, puisqu’elle avait dû retarder son départ de Norvège pour Pékin, étant cas contact de ses coéquipières positives au Covid-19 pendant la préparation préolympique.
Un autre type de test positif l’avait privée des JO-2018 à Pyeongchang: un contrôle antidopage avait révélé la présence de stéroïdes (imputé à un baume à lèvres) et Johaug avait été sanctionnée de 18 mois de suspension par le Tribunal arbitral du sport, assistant depuis chez elle au triomphe de Björgen en Corée du Sud.
Quatre ans plus tard, la voilà en position de marquer à son tour l’histoire des Jeux d’hiver, et imiter Ole Einar Björndalen, quadruple champion olympique à Salt Lake City en 2002. Seul le patineur de vitesse américain Eric Heiden a fait mieux (cinq titres en 1980 à Lake Placid)
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