Sept jours après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, France 24 revient sur les moments phares de la première semaine de la compétition, entachée de nombreuses polémiques mais aussi marquée par de beaux moments de sport.
Les Jeux olympiques de Pékin battent leur plein, vendredi 11 février. Depuis une semaine, les épreuves de sports d’hiver se succèdent, égrenées çà et là de diverses polémiques.
• Une jeune Ouïghoure pour porter le flambeau olympique
Alors que les appels à boycotter les Jeux olympiques s’étaient multipliés dans les semaines précédents la compétition, la Chine étant accusée de mener un génocide contre les Ouïghours, Pékin a répondu avec une image des plus symboliques. Il a désigné Dinigeer Yilmajiang, une jeune sportive issue de cette ethnie et qualifiée pour les épreuves de ski de fond, pour porter la flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture.
• Des pistes de ski… sans neige
Les canons à neige fonctionnent à plein régime. Située à 90 km au nord-ouest de Pékin, « The Rock », la piste de ski alpin spécialement conçue pour les Jeux olympiques, apparaît comme une bande de neige au milieu d’un paysage sec et rocailleux. Pour s’assurer de la bonne tenue de la compétition, les organisateurs des JO auront déployé 365 canons à neige sur l’ensemble de leur site. De quoi provoquer l’ire des associations de défense de l’environnement.
• Un big air au milieu d’un paysage industriel
Des skieurs au milieu de réacteurs désaffectés. Il n’y a pas que le décor de « The Rock » qui a surpris les spectateurs des JO. Le lieu choisi pour accueillir les épreuves de Big air, nouvelle discipline des Jeux olympiques, a lui aussi fait grandement réagir. Pour cause, l’immense tremplin a été implanté au milieu d’un ancien site sidérurgique, fermé en 2008 et transformé depuis en vaste parc de loisirs. Ici, le Suédois Henrik Harlaut lors de la finale, le 9 février, où il a remporté la médaille de bronze.
• Disqualifiées pour des tenues « trop amples »
Une nouvelle épreuve des Jeux olympiques marquée par une polémique. Mardi 7 février, cinq participantes du concours de saut à ski par équipes mixtes, ont été disqualifiées. En cause : des combinaisons jugées trop amples, censées leur donner un avantage lorsqu’elles sont dans les airs. Ultra-favorite, l’Allemagne – privée de son athlète phare – s’est ainsi inclinée devant la Slovénie.
• Kamila Valieva, la prodige russe du patinage, au cœur d’un scandale de dopage
À 15 ans, Kamila Valieva, a marqué l’histoire, lundi 7 février, en devenant la première patineuse de l’histoire à réussir un quadruple saut aux JO, lors de la compétition par équipes remportée par les Russes. Le lendemain, la remise des médailles de l’épreuve a cependant été reportée. Pour cause, la patineuse a été contrôlée positive à un produit dopant lors d’un test effectué en décembre dernier.
• Quentin Fillon Maillet décroche l’or en biathlon
À l’issue de cette première semaine des Jeux de Pékin, c’est la seule médaille d’or au compteur de la France. Quentin Fillon Maillet, 29 ans, a décroché le titre olympique, mardi 8 février, à l’épreuve individuelle de biathlon grâce à un superbe 18/20 au tir et une efficacité redoutable sur ses skis. Quatre ans après la razzia de son compatriote Martin Fourcade aux JO de PyeongChang (trois titres dont deux en solo), le biathlon français semble avoir trouvé la relève.
• Eileen Gu, le grand espoir américain de la Chine médaillée
Elle est maintenant une star en Chine. Née aux États-Unis d’une mère chinoise et d’un père américain, Eileen Gü avait décidé en 2019 de concourir sous les couleurs de Pékin. Mardi 8 février, elle a offert au pays hôte des JO une médaille d’or en ski acrobatique.
Une autre Américaine, née en Californie de deux parents chinois et qui a opté pour la nationalité chinoise, Zhu Yi a été sous le feu des projecteurs. Mais la patineuse a eu la malchance de tomber. Un échec qui lui a valu une vague d’injures sur les réseaux sociaux chinois.
Pékin a recours depuis quelques années, à doses homéopathiques, à des naturalisations de sportifs étrangers, souvent d’origine chinoise, afin de se renforcer dans certains sports où elle est à la peine. Outre Eileen Gü, plusieurs étrangers sont aussi venus renforcer les rangs des équipes nationales de hockey sur glace.
• L’Américain Nathan Chen sacré en patinage artistique
Le patinage artistique a un nouveau roi : Nathan Chen qui, à 22 ans, a ajouté à ses trois couronnes mondiales le titre olympique, jeudi 10 février. Il a ainsi mis fin au règne de son grand rival, le Japonais Yuzuru Hanyu, double champion olympique sortant, qui espérait réaliser un rarissime triplé et qui termine au pied du podium (4e).
• Déceptions en chaîne pour Alexis Pinturault
L’or olympique se refuse décidément à Alexis Pinturault. Après avoir abandonné en slalom, il n’aura pas réussi à monter sur le podium du combiné alpin, jeudi 10 février, dont il partait pourtant grand favori. Onzième après la descente et accusant déjà 1 sec 92/100e sur le meilleur chrono, « Pintu », 30 ans, n’a eu d’autre choix que de prendre tous les risques entre les piquets et il en a payé le prix fort. À mi-parcours, il s’est fait surprendre par une bosse et a enfourché la porte suivante. Le leader de l’équipe de France est allé cacher son désarroi pendant de longues minutes sur le bord de la piste, conscient d’avoir laissé passer une chance majeure d’entrer dans le cercle fermé des champions olympiques.
• Les adieux de Shaun White
Un dernier tour – à 1 440 degrés – et puis s’en va. La légende du snowboard, Shaun White, a participé au dernier concours de half pipe de sa carrière, vendredi 11 février, malheureusement sans accéder au podium. « Trois sur cinq, ce n’est pas mal », a commenté le triple champion olympique américain en cinq participations, les yeux verts embués et la gorge étranglée par des sanglots. « Je voulais plus, évidemment », a-t-il conclu.
AFP