En direct : « La Russie peut encore envahir l’Ukraine sans préavis » selon l’Otan

In this handout photo released by Russian Defense Ministry Press Service on Thursday, Feb. 10, 2022, The Russian navy's amphibious assault ship Kaliningrad sails into the Sevastopol harbor in Crimea. The Russian navy has sent six amphibious assault ships into the Black Sea as part of a buildup of forces near Ukraine that stoked Western fears of an invasion. (Russian Defense Ministry Press Service via AP)

Alors que les services de renseignement américains avaient estimé qu’une attaque russe pourrait se produire, la menace semble s’éloigner un peu plus, mercredi, avec la poursuite de retrait de troupes russes et la fin progressive de manœuvres militaires à la frontière ukrainienne. Suivez les développements de cette journée heure par heure.

11 h 01 : le Kremlin satisfait que Joe Biden veuille « des négociations sérieuses »
Le Kremlin a jugé mercredi « positif » le propos du président américain Joe Biden sur des pourparlers pour désamorcer la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine. « C’est positif que le président des États-Unis ait aussi exprimé sa disposition à des négociations sérieuses », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

10 h 34 : l’Otan affirme que la Russie continue de masser ses troupes à proximité de l’Ukraine
Le secrétaire général de l’Otan ne constate « à ce stade » aucun signe de désescalade malgré les déclarations de Moscou. « Au contraire, il apparaît que la Russie continue de renforcer sa présence militaire (…) La Russie peut encore envahir l’Ukraine sans préavis, les capacités sont en place » avec plus de 100 000 soldats, a affirmé Jens Stoltenberg au début d’une réunion avec les ministres de la défense de l’Alliance à Bruxelles.

« Nous avons entendu les messages de Moscou concernant sa volonté de poursuivre les efforts diplomatiques, et nous sommes prêts à discuter. Mais la Russie doit joindre le geste à la parole, retirer ses forces, apaiser les tensions », a-t-il averti.

« Nous suivons de très près ce que fait la Russie. Nous avons constaté l’arrivée de troupes et d’équipements lourds, puis le retrait des troupes, mais les équipements et les capacités restent en place », a souligné Jens Stoltenberg. « Nous voulons voir un réel retrait, durable, pas seulement un incessant mouvement de troupes (…) Nous sommes prêts à nous réunir avec la Russie, mais nous nous préparons au pire ».

9 h 53 : la Biélorussie promet que les soldats russes quitteront son territoire d’ici le 20 février
Les soldats russes déployés sur le territoire biélorusse dans le cadre de manœuvres militaires d’ampleur quitteront le pays à la fin prévue de ces exercices le 20 février, a promis la Biélorussie.

« Pas un seul soldat, pas un seul équipement ne restera sur le territoire du Bélarus après la tenue des manœuvres avec la Russie », a dit le ministre biélorusse des Affaires étrangères Vladimir Makeï en conférence de presse, alors que ce déploiement russe a participé aux craintes d’invasion russe de l’Ukraine.

9 h 38 : le scepticisme des États-Unis et du Royaume-Uni
Après l’annonce de mardi concernant un début de retrait de troupes russes à la frontière ukrainienne, le président Joe Biden a déclaré que les responsables américains n’avaient pas vérifié cette déclaration de la Russie concernant le retrait des troupes. Il a promis que les États-Unis donneraient « toutes les chances » à la diplomatie, mais il a adopté un ton sceptique quant aux intentions de Moscou.

« Deux voies sont encore ouvertes », a déclaré Joe Biden dans des propos tenus à la Maison Blanche. « Mais qu’il n’y ait aucun doute : si la Russie commet cette violation en envahissant l’Ukraine, les nations responsables du monde entier n’hésiteront pas à réagir. Si nous ne défendons pas la liberté là où elle est menacée aujourd’hui, nous paierons certainement un prix plus élevé demain. »

Le Royaume-Uni a également déclaré qu’il n’avait jusqu’à présent vu aucune preuve que la Russie retirait ses troupes, a déclaré le secrétaire à la Défense, Ben Wallace. « Les observations physiques que nous voyons montrent le contraire de certaines des récentes rhétoriques émanant du Kremlin », a-t-il déclaré à la BBC.

9 h 30 : l’UE appelle la Russie à « prendre des mesures concrètes » vers la désescalade
9 h 19 : la Russie diffuse une vidéo d’un convoi qui partirait de Crimée
Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo montrant selon lui un convoi ferré chargé de tanks et de véhicules militaires traversant un pont pour quitter la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, après des exercices militaires dans cette zone.

8 h 03 : la Russie annonce la fin de manœuvres et le départ de forces de Crimée
La Russie a annoncé la fin de manœuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimentait les craintes d’invasion de l’Ukraine.

« Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu’île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d’attache », a annoncé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.

Européens et Américains attendent encore des preuves d’un retrait militaire russe d’ampleur, tout en se disant prudemment optimistes. La Russie n’a pas précisé l’ampleur ni le calendrier de ce retrait.

5 h : l’Ukraine célèbre une « Journée de l’unité »
L’Ukraine célèbre mercredi 15 février une « Journée de l’unité » à l’appel de son président Volodymyr Zelensky. Le chef de l’État ukrainien a choisi la date de cette grande manifestation de patriotisme en réaction à des rapports des services de renseignement américains suggérant que l’invasion russe du pays, crainte par les Occidentaux depuis des mois, pouvait avoir lieu le 16 février.

À travers leur pays mercredi, les Ukrainiens ont donc été invités à accrocher leur drapeau national ou afficher ses couleurs bleues et jaunes par le président Volodymyr Zelensky, toujours droit dans ses bottes et refusant « la panique » face aux menaces d’invasion.

Mardi, un espoir a cependant émergé avec l’annonce par Moscou du retrait partiel de ses soldats, le jour de la visite dans le pays du chancelier allemand Olaf Scholz. Un tel retrait « serait positif » mais doit encore être vérifié, a nuancé plus tard le président américain Joe Biden.

AFP

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