Le leader pro-biafrais Nnamdi Kanu comparait de nouveau, ce mercredi 16 février, devant les juges à la Haute cour fédérale d’Abuja. Le chef du mouvement des Peuples indigènes du Biafra (IPOB) est poursuivi notamment pour terrorisme et trahison, pour avoir appelé à la sécession dans le sud-est du Nigeria, qui a vu ressurgir des poches de violences des dernières années.
Huit mois après son rapatriement au Nigeria, dont les circonstances qui restent encore floues, Nnamdi Kanu va tenter de nouveau ce mercredi de contester la validité de la procédure judiciaire. Son procès, qui avait démarré le 26 juillet dernier, a ensuite été reporté à quatre reprises, tantôt pour des raisons de sécurité ou des problèmes de procédure.
Ses avocats maintiennent que leur client a été illégalement arrêté au Kenya sans processus d’extradition, ce qui annulerait les 15 chefs d’accusation contre lui. Abuja et Nairobi démentent.
Un procès, pas avant 2023 ?
La question de la remise en liberté conditionnelle du chef séparatiste est également au cœur des discussions et est un sujet sensible pour la cour. La dernière fois qu’il avait été libéré sous caution, il y a cinq ans, Nnamdi Kanu avait disparu, disant ensuite craindre pour sa vie.
Le 19 janvier dernier, une cour de justice de l’État d’Abia dans le sud-est lui a donné gain de cause dans une autre affaire qui concernait la violation des droits humains fondamentaux du leader de l’IPOB. Sa défense veut se servir de cette « victoire » pour influencer le procès principal.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a répété à plusieurs reprises que Nnamdi Kanu devait être jugé pour ses crimes. Mais la question est de savoir quand. Les analystes estiment que son procès ne démarrera pas avant 2023, à l’issue de l’élection présidentielle.
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