L’Occident a accusé Moscou de maintenir, voire de renforcer sa présence militaire aux frontières de l’Ukraine, et Washington a dénoncé une « escalade » après l' »expulsion » du numéro deux de l’ambassade américaine en Russie. Sur le terrain, Kiev et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés de bombardements.
-
19 h 37 : Londres met en garde Moscou au sujet des territoires séparatistes ukrainiens
Londres a mis Moscou en garde quant à une éventuelle reconnaissance des territes séparatistes en Ukraine, qui représenterait, selon la cheffe de la diplomatie britannique, une volonté de « confroirontation » de la part de la Russie.
Une telle démarche représenterait « une nouvelle attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine » et démontrerait une décision russe de « choisir la voie de la confrontation plutôt que le dialogue », a déclaré Liz Truss dans un communiqué.
-
17 h 14 : le secrétaire d’État américain affirme que les forces russes s’apprêtent à lancer une offensive « dans les jours à venir »
Au Conseil de sécurité de l’ONU, Antony Blinken affirme qu’il s’agit d' »un moment de péril » pour la vie et la sécurité de millions de personnes, répétant qu’un retrait des forces russes n’a pas été constaté et exhortant la Russie à « abandonner la voie de la guerre ».
Le gouvernement russe peut annoncer aujourd’hui que la Russie n’envahira pas l’Ukraine, a ajouté le secrétaire d’État américain. « Dites-le clairement, dites-le sans détour au monde entier ».
Antony Blinken a proposé à son homologue russe Sergueï Lavrov une rencontre en Europe « la semaine prochaine », estimant que la diplomatie est la seule voie pour résoudre la crise en Ukraine.
-
15 h 36 : la Russie redit ne planifier aucune invasion de l’Ukraine
Moscou a réaffirmé n’envisager aucune invasion de l’Ukraine malgré le déploiement de plus de 100 000 soldats russes aux frontières ukrainiennes, qui fait craindre aux Occidentaux une opération militaire imminente contre Kiev.
« Aucune ‘invasion russe’ de l’Ukraine, qu’annoncent depuis l’automne dernier des responsables américains et leurs alliés, n’a lieu et n’est prévue », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, dans sa réponse à des propositions américaines sur des pourparlers concernant la sécurité européenne.
15 h 27 : Moscou a « expulsé » le numéro deux de l’ambassade américaine en Russie
Le département d’État américain a dénoncé une « escalade » sur fond de crise autour de l’Ukraine.
« Nous appelons la Russie à mettre fin à ses expulsions sans fondement de diplomates américains » et « nous étudions notre riposte », a dit un porte-parole du département d’État à l’AFP.
Cette expulsion est « gratuite » et « nous considérons qu’elle représente une escalade », a-t-il ajouté. Le diplomate concerné, Bart Gorman, avait « un visa valable » et son mandat « n’était pas terminé ».
« Maintenant plus que jamais, il est crucial pour nos pays d’avoir le personnel diplomatique nécessaire sur place pour faciliter la communication entre nos gouvernements. »
15 h 24 : Joe Biden dit que la menace d’invasion russe est très élevée
Une déclaration de Joe Biden relance de nouveau l’inquiétude générale dans le dossier ukrainien. Contrairement aux déclarations émanant de Moscou, les informations déclassifiées par le Pentagone semblent confirmer la volonté de Vladimir Poutine de « passer à l’offensive », a déclaré le président américain.
Prié d’évaluer le risque d’une telle opération, Joe Biden a répondu : « Très élevé ».
L’administration américaine a des raisons de penser que la Russie a engagé une « fausse » opération militaire dans l’est ukrainien pour justifier d’une intervention armée en Ukraine, a-t-il ajouté.
Il a précisé avoir demandé au secrétaire d’État, Antony Blinken, de s’exprimer jeudi devant le Conseil de sécurité des Nations unies pour exposer une solution diplomatique.
-
11 h 55 : Kiev et les séparatistes prorusses s’accusent mutuellement de bombardements
L’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés de bombardements et d’escalade dans l’est de l’Ukraine.
Dans un communiqué publié sur Facebook, l’armée ukrainienne a accusé les combattants séparatistes d’avoir visé « avec un cynisme particulier » la localité de Stanitsa Louganska, touchant notamment une école maternelle, sans faire de blessés. De leur côté, les autorités de la région séparatiste de Lougansk, citées par l’agence de presse russe Interfax, ont annoncé que « la situation sur la ligne du front s’est dégradée au cours des dernières 24 heures ». Le chef de la milice de cette région, Ian Lechtchenko, a accusé l’armée ukrainienne d' »essayer de pousser le conflit vers une escalade ».
11 h 50 : le retrait militaire russe prendra du temps selon le Kremlin
Le Kremlin a annoncé que le retour dans leurs casernes des troupes engagées dans des manoeuvres aux abords de l’Ukraine prendrait du temps.
« Le ministre de la Défense a signifié en effet que certaines phases des exercices touchaient à leur fin, et qu’au fur et à mesure les militaires retourneront à leurs bases d’attache », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en soulignant que « c’est un processus qui est étendu dans le temps ». Il a rappelé que le déploiement des troupes — lancé en décembre en vue des manoeuvres militaires terrestres, aériennes et maritimes autour du territoire ukrainien — avait pris plusieurs semaines.
10 h 30 : les sanctions contre la Russie ne sont pas au programme de la réunion de l’UE
La réunion informelle des dirigeants de l’Union européenne ce jeudi à Bruxelles sur la crise ukrainienne n’abordera pas la question d’éventuelles sanctions contre la Russie en raison de trop grandes divergences sur ce sujet, a appris Reuters auprès d’un responsable européen.
Ce responsable impliqué dans les discussions, qui a requis l’anonymat, a précisé que la réunion prévue à la mi-journée serait principalement consacrée au compte rendu des récents entretiens avec Vladimir Poutine du président français Emmanuel Macron et du chancelier allemand Olaf Scholz.
9 h 30 : la Russie annonce un nouveau retrait militaire de Crimée
La Russie a affirmé poursuivre son retrait militaire avec un train de l’armée chargé d’équipements quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où le déploiement de troupes alimentait les craintes d’invasion de l’Ukraine. « Les unités du district fédéral du Sud ayant achevé leur participation à des manœuvres tactiques sur les bases de la presqu’île de Crimée sont en train de retourner vers leurs bases d’attache par voie ferrée », a indiqué le ministère russe de la Défense aux agences russes. La télévision publique russe a montré elle un train chargé de camions militaires traversant le pont qui relie la Crimée au territoire russe.
9 h 20 : la crise entre la Russie et les pays occidentaux pourrait durer « des mois », selon la ministre britannique des Affaires étrangères
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a averti que la crise pourrait durer « des mois » soulignant ne voir aucun signe du retrait de troupes russes annoncé par le Kremlin. « Nous ne devons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité par la Russie qui prétend que certaines troupes retournent dans leurs casernes, alors qu’en réalité le renforcement militaire russe ne montre aucun signe de ralentissement », a écrit la cheffe de la diplomatie dans un article au quotidien The Telegraph.
« Nous ne devons pas nous faire d’illusions sur le fait que la Russie pourrait faire durer cela beaucoup plus longtemps dans un stratagème éhonté pour passer des semaines, voire des mois, de plus à renverser l’Ukraine et à défier l’unité occidentale », a-t-elle ajouté, estimant que la Russie « teste la force de caractère » de l’Occident.
6 h 45 : la Russie diffuse des images de départ de véhicules militaires après des manœuvres
Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo montrant selon lui des soldats et des équipements militaires rentrant vers leurs points de déploiement permanents après avoir participé à des manœuvres dans l’ouest de la Russie.
1 h 15 : Kamala Harris va rencontrer le président ukrainien en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich
La vice-présidente des États-Unis va rencontrer samedi Volodymyr Zelensky en marge de la Conférence sur la sécurité à Munich, a annoncé mercredi un haut responsable de la Maison Blanche. « Ce sera une réelle occasion de souligner notre engagement pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-il ajouté.
La vice-présidente, en plus de prononcer un discours samedi, deuxième jour de la conférence, a un « très intense » programme de rencontres diplomatiques, selon la même source. Vendredi, elle doit rencontrer le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, ainsi que les dirigeants des États baltes. Samedi, en plus du président ukrainien, Kamala Harris doit s’entretenir avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
1 h : selon Washington, Moscou a déployé jusqu’à 7 000 militaires de plus
« Hier, les Russes ont annoncé qu’ils retiraient des troupes de la frontière avec l’Ukraine (…). Nous savons maintenant que c’est faux. En réalité, nous avons désormais confirmé que ces derniers jours la Russie a augmenté sa présence le long de la frontière ukrainienne de jusqu’à 7 000 militaires dont certains arrivés aujourd’hui », a confié mercredi 16 février un haut responsable de la Maison Blanche, qui a requis l’anonymat.
« La Russie dit vouloir trouver une solution diplomatique mais ses actions indiquent le contraire. Nous espérons qu’elle changera de direction avant de lancer une guerre catastrophique et destructrice », a-t-il encore déclaré.
Il a assuré que la Russie pouvait « à tout moment » déclencher une opération qui lui servirait de prétexte pour envahir l’Ukraine. Cette opération prétexte pourrait revêtir « des formes différentes », comme « une provocation » dans la région du Donbass, ou une fausse « incursion » en territoire russe.
Indiquant s’attendre à « davantage de fausses informations de la part des médias d’État russes au cours des prochains jours », il a déclaré : « Nous espérons que le monde est prêt. »
AFP
2 Commentaires