EMMANUEL MACRON RÉPOND AU MALI QUI LUI DEMANDE DE RETIRER SES SOLDATS « SANS DÉLAI »

La France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris.

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Le président français Emmanuel Macron a rejeté ce vendredi l’exigence de la junte militaire au pouvoir à Bamako de retirer les soldats français « sans délai » du Mali et a mis en garde contre toute atteinte à leur sécurité.

« Nous avons annoncé la réarticulation du dispositif et il s’appliquera en bon ordre afin d’assurer la sécurité de la mission des Nations unies et de toutes les forces déployées au Mali. Je ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité », a averti le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à l’issue du 6e sommet entre l’UE et l’Union africaine à Bruxelles.
Le Mali demande à la France de retirer ses soldats « sans délai »

En effet, la junte au pouvoir à Bamako a demandé à la France de « retirer sans délai » ses soldats du Mali, au lendemain de l’annonce par Paris et ses partenaires d’un retrait échelonné sur les prochains mois.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement installé par les militaires, le colonel Abdoulaye Maïga, qualifie l’annonce du désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays. Il dit aussi que les résultats de neuf ans d’engagement français au Mali « n’ont pas été satisfaisants ».

« Au regard de ces manquements répétés (aux) accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », dit le colonel Maïga.

Nouveau défi
La demande de retrait immédiat de la part des colonels arrivés au pouvoir par la force en août 2020 est un nouveau défi à l’ancien partenaire français, après des mois d’escalade des tensions.

Quelque 2400 militaires français sont déployés au Mali, sur un total de 4600 au Sahel. Le désengagement de ces hommes, le démantèlement de leurs bases, ainsi que l’évacuation des matériels, dont des centaines de véhicules blindés, représentait déjà en soi un chantier colossal et dangereux.

Le président français avait indiqué ce jeudi que la fermeture des trois bases de Gao, Ménaka et Gossi, s’étalerait sur quatre à six mois.

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La junte n’a cessé de compliquer les opérations de la France, mais aussi de ses partenaires et des forces étrangères au Mali depuis des semaines, poussant vers la sortie le contingent danois du groupement de forces spéciales européennes Takuba initié par la France, ou bien instaurant des demandes d’autorisation préalables de vol.

S.R

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